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L’effet super-paramagnétique encore attaqué

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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La modification des propriétés magnétiques d'un support disque et un autre moyen de repousser l'effet super-paramagnétique. Les disques sont constitués de multiples films métalliques mis côte à  côte et recouverts d'une couche de verre puis d'une couche de protection. IBM a choisi le verre plus lisse et plus rigide que

l’aluminium
afin de minimiser les vibrations.



Chez IBM, des recherches sont effectuées sur les nouveaux films et matériaux magnétiques
afin de repousser l’effet super-paramagnétique. On a déjà  ajouté un type de film
métallique, le film anti-ferromagnétique, au support film magnétique existant.
Ce support réagit comme si la quantité de bits était en effet augmentée pour avoir
une bonne stabilité thermale alors qu’en réalité la quantité de bits est diminuée
pour des raisons de densité par zone.



L’holographie aura des applications valables dans les archives ou les
stockages de bibliothèques, là  où il faut conserver de grandes quantités de données
au coût le plus faible



Des moyens plus agressifs utilisant les supports à  motifs (patterned media) sont
aussi destinés à  repousser l’effet super-paramagnétique. La figure 3 en montre
un exemple. Dans cette technique le support est pré-exécuté pour définir le motif
d’un bit sur la surface, ce qui permettra de déterminer la densité par zone. Ce
bit à  motifs est fait d’îlots de matériau magnétique entourés d’une matrice non
magnétique. Ceci permet de réduire considérablement les champs de démagnétisation.
On attend de cette méthode qu’elle améliore nettement la stabilité thermale des
bits.





IBM effectue des recherches sur les lecteurs de disques holographiques non-magnétiques.
Le stockage holographique utilise deux rayons lasers, un rayon référence et un
rayon donnée, pour créer un circuit d’interférence dans un milieu où les deux
rayons se croisent. Cette intersection crée un changement physique ou chimique
stable qui est stocké dans le milieu. Ceci constitue la séquence d’écriture.

Pendant la lecture, le rayon donné est recréé par l’action du rayon référence
et du motif d’interférence stocké dans le milieu. Le détecteur de matrice lit
le tout. Le milieu peut être soit un disque tournant contenant un matériau polymérisé,
soit un cristal simple sensible à  l’optique.



L’holographie aura des applications valables dans les archives ou les stockages
de bibliothèques, là  où il faut conserver de grandes quantités de données au coût
le plus faible. IBM poursuit la recherche sur l’holographie en espérant que cette
technologie de pointe pourra remplacer la technologie des disques magnétiques
et proposer aux systèmes de nouvelle capacité de stockage.







Le problème
des grains métalliques




Les disques actuels, dont la densité est de 20 Gbits/in², ont un sillon
d’une largeur inférieure à  0,7 micromètres (communément appelés « microns »).
Les bits inscrits sur ces sillons sont inférieurs à  0,06 microns de long.
Sur ce petit espace de 0,7 par 0,06 microns à  la surface du disque on trouve
environ 1000 grains métalliques. Chacun de ces grains a une taille d’environ
10-15 nanomètres, sachant qu’un nanomètre est égal à  un millième de micron.
Ces grains métalliques constitue le champ magnétique de ce bit.



On peut se représenter un grain métallique comme un mini aimant, chaque
grain ayant sa propre polarité. Les données sont inscrites sur le disque
en magnétisant ces grains métalliques. En avançant au-dessus de la zone
bit du disque, une tête d’écriture magnétise tous les grains de cette zone
avec une polarité associée à  1 ou 0. En avançant de la même façon, la tête
de lecture réagit à  la polarité générale des grains et détecte la présence
des bit 0 ou 1 précédemment inscrits sur le disque.



La technique utilisée jusqu’à  présent pour accroître la densité d’une zone
est de diminuer la taille des grains métalliques. L’effet super-paramagnétique
prévoit qu’une fois que la taille du grain aura atteint un minimum, les
grains vont se démagnétiser spontanément à  la température ambiante.



La taille exacte à  laquelle cet effet super-paramagnétique va s’amorcer
n’est pas encore définie, mais il semblerait que se soit aux alentours de
5-10 nanomètres. On approche donc rapidement de cette taille. Il est globalement
admis qu’avec les techniques conventionnelles d’enregistrement des disques,
cet effet va survenir à  une densité proche de 100 Gbits/in². Pour contrecarrer
cet effet, les industriels commencent à  utiliser de nouvelles techniques
d’enregistrement.



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