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Le serveur universel d’IBM

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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L'an passé, nous avons subi la campagne marketing Magic Box d'IBM. Cette campagne a fait subir à  tous les serveurs IBM l'affront d'être tous mis dans le même sac, les rendant incapables de se marqueter et de capitaliser sur les atouts spécifiques de chaque plate-forme serveur. Ironie du sort, la

Le serveur universel d’IBM

saveur de l’AS/400 s’est révélée
comme la manifestation physique de la Magic Box.

En 2002, les marques RS/6000 et AS/400 vont disparaître. En 2002, IBM va annoncer
le « Universal Server » (ce n’est certainement pas le nom qu’il portera alors, mais
faute de mieux c’est celui que nous allons utiliser ici). Tandis qu’il y aura
des références marketing aux compatibilités AS/400 et AIX, le marketing du Universal
Server, et au bout du compte son nom, ne s’articuleront pas autour d’une personnalité
unique. Le nom définitif sera agnostique. Le « Universal Server » sera composé d’un
amalgame de hardware AS/400 et RS/6000 existant (qui est de toute façons très
similaire aujourd’hui déjà ).
La machine unique mettra à  profit le partitionnement logique de l’AS/400 pour
faire tourner au minimum trois, et peut-être (mais il y a peu de chances) quatre
environnements. Le Universal Server proposera d’exécuter des programmes OS/400,
AIX et Linux en natif. Chaque « personnalité » va résider dans sa propre partition
logique (LPAR). Alors même que d’ici là  ce ne sera plus une nécessité, le Universal
Server sera certainement un multiprocesseurs, y compris dans sa configuration
la plus basique. Une exécution « native » des programmes implique que le processeur
de ce serveur universel (ou de multiples exemplaires du même processeur) exécute
le code machine de chacune des trois personnalités. Il n’y a pas de mode émulation
: chaque personnalité tourne nativement sur le même processeur.

Le Universal Server pourrait également proposer d’exécuter en natif des programmes
NT/2000 Server (que ce soit via la même puissance processeur que pour les trois
autres personnalités ou peut-être sur des processeurs Intel installés sur la carte
mère). Quoi qu’il en soit, je prends le pari de dire que ceci a peu de chances
de voir le jour. Le scénario le plus probable est que le Universal Server va permettre
de connecter des serveurs Netfinity externes, optimisés pour NT/2000, via un bus.

Alors que les sites AS/400 ont tendance à  considérer NT/2000 comme leur ennemi,
il faut garder à  l’esprit que ce n’est pas l’ennemi de la Compagnie IBM. IBM génère
une tonne d’argent en vendant et en offrant des services sur NT/2000, et cette
plate-forme doit s’intégrer efficacement dans l’offre Universal Server.

La clé du Universal Server est la technologie LPAR. En d’autres termes : IBM ne
peaufine pas LPAR aujourd’hui pour vos beaux yeux. Pas du tout. Elle perfectionne
LPAR pour IBM ! LPAR est une technologie essentielle à  l’avenir des serveurs IBM.
Elle va mûrir pour devenir une technologie « dénominateur commun » permettant l’existence
même du Universal Server.
Elle s’intègre dans la vision à  long terme qu’a IBM (qui n’est toutefois pas encore
tout à  fait intégrée dans le monde réel) de la consolidation des serveurs. LPAR
va gérer efficacement les trois (et peut-être quatre) environnements au sein du
seul Universal Server. LPAR va gérer convenablement le partage d’unités et le
trafic d’I/O de chacune des partitions de systèmes d’exploitations distincts.
Chaque partition de Universal Server sera connectée (de manière optionnelle) à 
d’autres partitions via une connexion de type réseau virtuel. Si LPAR devient
plus mature, il en est de même des technologies permettant à  chaque partition
d’exploiter les autres.

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