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Mieux vaut une image que beaucoup de nombres

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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On l’a vu, les tableaux de bord utilisent le graphisme pour représenter les KPI, afin que les managers voient d’un coup d’oeil ce qui cloche. L’idée du tableau de bord vient du panneau d’instrumentation des avions, fruit de plusieurs années de recherche, pour rendre des données

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complexes rapidement compréhensibles. Voyons donc ces requêtes en comprenant les différents genres de présentation graphique et comment les utiliser au mieux pour afficher des données. Voici un rapide résumé des principaux types d’instruments et des genres de données qu’ils présentent le mieux.

Cadran circulaire (figure 2A).

Parfois appelé « compteur de vitesse », le cadran circulaire est excellent pour montrer de légères variations d’une valeur dans une large gamme de possibilités. Il convertit le metric mesuré en un déplacement d’aiguille circulaire – les petits changements du metric sont accentués par le mouvement de l’aiguille. Les cadrans circulaires conviennent pour des valeurs qui changent rapidement. On voit à la fois le changement et la tendance dans le temps.

On peut bien sûr colorer les cadrans circulaires pour indiquer des plages de bonnes et mauvaises valeurs et on peut utiliser de petites marques ou graduations en bordure pour montrer des valeurs cibles ou pour suivre des valeurs hautes et basses. Les cadrans circulaires ont pour inconvénient d’occuper une grande partie de l’écran. Par conséquent, il vaut mieux ne pas les utiliser pour des valeurs non quantifiables ou qui changent lentement. De plus, l’oeil humain n’est pas très bon pour comparer la différence angulaire entre deux objets séparés ; on évitera les cadrans circulaires pour comparer des valeurs sur plusieurs instruments.

Cadran thermomètre (figure 2B).

Appelé aussi cadran vertical ou cadran ruban. Le cadran thermomètre est plus compact qu’un cadran circulaire et on peut l’orienter horizontalement ou verticalement. Les plages peuvent être colorées comme avec le cadran circulaire, mais les petits écarts ne sont pas très visibles. On peut grouper plusieurs cadrans thermomètres pour faciliter la comparaison et un groupe de même échelle peut être très compact. Les thermomètres acceptent aussi des graduations pour suivre des valeurs hautes et basses ou des cibles particulières.

Feu de circulation (figure 2C).

Appelés « lumières idiotes » par les pilotes, ces indicateurs ne montrent qu’un petit choix, du genre bon-mauvais ou bon-attention-mauvais. A l’instar des feux de circulation, une seule « lampe » doit être allumée à la fois. Ils conviennent pour émettre une alerte à propos d’une condition ou d’un groupe de conditions. Il ne faut pas essayer d’afficher une plage d’informations dans un feu de circulation, parce que l’utilisateur ne peut pas voir où le metric se situe exactement, entre le bon et le mauvais. Un feu de circulation à trois lampes libellées « 0 % », « 50 % » et « 100 % » ne donne aucune idée d’une valeur située entre 0 et 100 %.

Camembert (figure 2D).

Les camemberts montrent bien la distribution de plusieurs metrics dans un ensemble. Ils permettent de mesurer la situation présente, mais indiquent très mal la tendance. Tout comme les cadrans circulaires, les camemberts occupent beaucoup de place sur l’écran, particulièrement quand ils sont assortis de légendes. Ils souffrent aussi du même problème de comparaison angulaire que les cadrans circulaires.

Les camemberts sont donc utiles dans des rapports détaillés mais pas très pratiques pour des tableaux de bord, dont la priorité est l’espace et la capacité à montrer des comparaisons ou à discerner des tendances. On s’abstiendra de tracer dans un camembert des valeurs dont le total ne représente pas 100 % d’un ensemble.

Courbe (figure 2E).

La courbe est le meilleur moyen de montrer des tendances. Plusieurs courbes accolées révèlent certains metrics en avance ou en retard sur d’autres, ou comment un changement à un certain moment affecte un intervalle de metrics. Pour un tableau de bord, les courbes peuvent souvent être très petites et compactes. Les utilisateurs n’ont pas toujours besoin de lire des valeurs numériques exactes sur de telles courbes, dans la mesure où ils peuvent obtenir ces données d’une autre manière (expliqué ci-après).

Graphique à barres (figure 2F).

Très utiles pour comparer plusieurs metrics de même échelle, les graphiques à barres sont similaires aux cadrans thermomètres, mais moins complexes. On peut les orienter horizontalement ou verticalement et ils occupent généralement moins de place que les cadrans thermomètres.

Graphique à barres comparatif (figure 2G).

Parfois, on veut afficher un metric moyen avec ses valeurs hautes et basses dans une courbe ou un graphique à barres chronologique. Le graphique à barres comparatif fait cela en traçant des barres d’intervalles haut et bas pour chaque point de données.

Les cours de la bourse sont un bon exemple de graphique à barres comparatif : on trace le cours actuel ou de clôture en même temps que les valeurs haute et basse pour indiquer les fluctuations du marché. Vous pouvez bien sûr découvrir ou inventer vos propres modèles d’instruments, autres que ces types courants. Il y a beaucoup d’expérimentation dans le monde du tableau de bord mais, sauf situation très particulière, ces approches novatrices sont plus aptes à distraire qu’à informer.

Les instruments présents ici – résultat de décennies d’ingénierie humaine – offrent une variété suffisante pour dessiner votre tableau de bord. Quand vous maîtriserez ces instruments de base, vous pourrez vous livrer à certaines fantaisies.

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