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Peut-on utiliser le câblage existant ?

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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Si on demandait à  six planificateurs de réseau le type de câblage qu'ils installeraient pour un nouveau LAN, il est probable que l'on obtiendrait la même réponse: paire torsadée non blindée (UTP, unshielded twisted pair) catégorie 5. Mais ça n'a pas toujours été aussi facile. Pendant plus de 10 ans,

de multiples standards de câblage
en cuivre se sont succédés. A l’aube des LAN, le câble coaxial blindé était courant
pour Ethernet, et un câble blindé propriétaire appelé IBM Type 1 était très répandu
pour Token-Ring. Par la suite, plusieurs variantes de câblage à  paire torsadée
non blindée sont apparues: catégories 3, 4 et 5. La catégorie 3, constituée de
deux paires en cuivre, a connu un grand succès et a été beaucoup installée. Le
câblage était de topologie bus (en guirlande) ou étoile.

S’il est vrai que certains standards de câblage anciens donnaient satisfaction
en 16 Mbps, un débit de 100 Mbps exige les fonctionnalités du câblage catégorie
5, utilisant quatre paires en cuivre et un topologie en étoile (pas en bus). Si
votre présent câblage n’est pas conforme à  la catégorie 5 ou s’il n’est pas disposé
en étoile, vous serez peut-être contraint de recâbler. Les longueurs de câble
posent aussi un problème: Ethernet 100 Mbps accepte une longueur maximale de 100
mètres. Cette même limitation s’appliquait d’ailleurs à  Ethernet 10 Mbps, mais
on pouvait la transgresser de 10 à  20%, tout en ayant un LAN opérationnel, tandis
qu’Ethernet à  100 Mbps ne transige pas avec la limite de 100 mètres.

Avant de procéder au recâblage (une opération plutôt coûteuse) examinons quelques
alternatives plus simples et moins onéreuses. Si on a installé un câblage blindé
type 1 d’IBM dans une configuration en étoile, on a de la chance. On peut le convertir
en UTP catégorie 5 en connectant un convertisseur BALUN (balanced-to-unbalanced)
à  chaque extrémité de chaque tronçon de câble.

En fait, on transforme ainsi le câblage type 1 en l’équivalent électrique de l’UTP
Catégorie 5, qui accepte des vitesses de 100 Mbps. Si on a installé un câblage
Catégorie 3 dans une configuration en étoile avec un câblage de backbone Catégorie
3, il vaut mieux commencer par hisser le câblage de backbone au niveau de la Catégorie
5, en utilisant des switchs Ethernet à  10/100-Mbps autodétecteurs, dans les armoires
de câblage locales, pour passer sur le backbone à  100 Mbps. On pourra ensuite
mettre à  niveau les sections de câblage individuelles conduisant aux utilisateurs
finaux, en fonction des priorités, en étalant le travail et les coûts sur une
plus longue période.

En revanche, si on utilisait un câblage coaxial ou si le réseau était câblé de
station à  station, dans une topologie bus plutôt qu’une topologie en étoile, reliant
les stations à  l’armoire de câblage, le remplacement global du câblage existant
s’impose. Si on décide de franchir le pas, autant bien faire les choses: s’adresser
à  une société d’ingénierie professionnelle pour concevoir et installer la nouvelle
infrastructure. Songez également à  installer des segments à  fibre optique redondants
comme backbone, pour anticiper le prochain saut inévitable vers des vitesses de
l’ordre du gigabit. Heureusement, un backbone en fibre ne coûte pas beaucoup plus
cher que son équivalent en cuivre. Le gros de la dépense se trouve dans les interfaces
optiques des switchs du backbone. MB

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