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Stockage cloud au service de la mobilité

Mobilité - Par Guillaume Rameaux - Publié le 11 septembre 2014
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Le stockage dans le cloud se généralise pour pouvoir accéder à ses fichiers sur tous ses différents terminaux : PC, smartphone ou tablette.

Stockage cloud au service de la mobilité

Les solutions professionnelles s’inspirent, aujourd’hui, des outils grand public pour offrir une expérience familière aux utilisateurs tout en donnant de fortes capacités d’administration aux entreprises. Illustration avec la nouvelle offre Flexible Storage d’Orange Business Services.

Stockage cloud au service de la mobilité

L’informatique en nuage a bouleversé les modes de consommation des ressources informatiques et le déferlement d’appareils mobiles de plus en plus intelligents a profondément changé les habitudes des utilisateurs. Les deux notions sont toutefois intimement liées. Le cloud permet, en effet, d’accéder à un système, une application ou une donnée depuis n’importe où, et particulièrement en situation de mobilité depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable. Une situation qui pose des problèmes, aujourd’hui, bien connus, d’accès aux informations et de sécurité des données.

Pour permettre la synchronisation, le partage ou la sauvegarde de données sur un terminal mobile, de nombreuses applications cloud se sont développées dans le grand public comme DropBox, SugarSync ou Box. L’adoption de ses outils a été massive et rapide et leurs utilisateurs n’ont pas tardé à s’en servir pour accéder à des documents professionnels.

Les entreprises veulent aujourd’hui reprendre la main sur leurs données et éviter de voir des informations parfois confidentielles circuler sur des plateformes hors de leur contrôle. Jean-Pierre Savi, Directeur Marketing en charge du cloud chez Orange Business Services (OBS), participait lors du dernier salon Cloud Computing World Expo à une table ronde sur cette question.

« La différence entre une offre grand public et les offres entreprises fournies par des opérateurs ou des acteurs IT tient en trois points, explique-t-il, la sécurité, la confidentialité et le rôle du DSI au sein de l’outil. Les solutions grand public ne permettent pas au DSI de prendre la main sur l’orchestration, la sécurité ou encore l’intégration avec son système existant ».

Stockage cloud « Ne pas créer de rupture pour les utilisateurs »

Si l’intérêt pour les responsables informatiques semble évident, reste à régler la question de l’adoption par les utilisateurs, déjà habitués à utiliser leurs propres outils, avec ou sans le consentement de la DSI.

Pour les convaincre, les éditeurs tentent de se rapprocher le plus possible de l’expérience utilisateur offerte par les applications les plus en vogue. « Les salariés comprennent que l’entreprise ne souhaite pas voir ses données hébergées sur des services qui ne dépendent pas d’une juridiction européenne ou dont on ne sait pas précisément quel datacenter elle utilise.

Mais c’est important de ne pas leur imposer de modifications majeures. Les fournisseurs de services professionnels ont fait de gros efforts pour ne pas créer de rupture avec ce que les utilisateurs utilisent déjà ».

Exemple avec Flexible Storage, la nouvelle offre d’OBS sur ce marché du « Share & Sync » et de la sauvegarde dans le cloud. Hébergée sur une infrastructure Cloudwatt dans le datacenter Orange de Val-de-Reuil (Normandie), Flexible Storage permet, pour un tarif situé entre 3 et 5 euros par utilisateur et par mois, de bénéficier d’un espace de stockage d’une dizaine de giga-octet pour synchroniser ses documents entres différents terminaux, les partager avec d’autres utilisateurs ou simplement pour sauvegarder tout ou partie d’une machine.

Pour utiliser la solution, les utilisateurs reçoivent un mail les invitant soit à télécharger l’application sur leur store habituel (iOS, Android ou Windows), soit à se connecter à la version web, soit à installer le client lourd, en fonction du périphérique qu’ils utilisent et de la méthode qu’ils préfèrent. Ils peuvent ensuite accéder à leur espace en utilisant les identifiants reçus également par mail. Et c’est ici que les bénéfices en termes d’administration vont commencer à se faire sentir pour les responsables informatiques.

Ces derniers peuvent baser l’authentification de l’utilisateur sur l’Active Directory de l’entreprise. Une intégration qui va leur permettre de mettre en place, à partir de son annuaire, des politiques de sécurité plus ou moins fortes selon le profil de l’utilisateur.

L’administrateur peut définir par exemple définir la fréquence des sauvegardes et déterminer exactement quels seront les éléments sauvegardés. Il a également la possibilité de mettre en place un système SSO (Single Signon), toujours basé sur l’annuaire d’entreprise, pour que l’utilisateur puisse se connecter à plusieurs applications sans avoir à s’identifier à chaque fois.

« C’est un plus que nous apportons à l’utilisateur final, poursuit Jean-Pierre Savi. Il n’a plus à saisir systématiquement ses identifiants et peut naviguer librement d’application en application ». Autre avantage des solutions entreprises : le SLA. « Si vous avez un problème avec votre stockage dans le cloud, un dysfonctionnement ou un ralentissement, votre contrat avec l’opérateur garantit un certain niveau de service ».

Stockage cloud, quelle place pour les données personnelles ?

La plupart des outils destinés aux entreprises leur donnent également la possibilité de supprimer à distance les données contenues dans l’espace de stockage en ligne. Une capacité qui génère souvent des interrogations sur les données personnelles qui transitent souvent sur ces applications fournies au départ pour un usage professionnel.

« La plupart de nos clients considèrent que lorsqu’ils mettent à disposition un espace de travail de ce type, il est sous tutelle de l’entreprise et est donc soumis à sa politique, même si très clairement, il y a beaucoup d’informations privées sur ces environnements ». Face à un cadre juridique pas toujours très net, les organisations répondent généralement par la création d’une charte informatique entourant l’utilisation de la plateforme.

« Ce qui devient assez paradoxal, note Jean-Pierre Savi, c’est que l’information personnelle est elle-aussi très confidentielle et il est possible qu’un jour, au sein de l’application professionnelle, les gens réclameront un niveau de sécurité très élevé spécifiquement pour les informations personnelles qu’ils auront mis dessus ».

Orange Business Services travaille actuellement sur cette question et réfléchit à la mise en place d’un système de chiffrement dont seul l’utilisateur aurait la clé. Il pourrait ainsi protéger des données à caractère privé sur un espace fourni par son entreprise. Ce service est déjà expérimenté chez certains clients pour la partie sauvegarde et une réflexion est en cours pour le mettre en œuvre sur l’application de partage et de synchronisation.

Le partage amène, toutefois, une difficulté supplémentaire puisqu’il implique de pouvoir partager la clé entre différentes personnes, ce qui va à l’encontre de la stratégie d’un détenteur unique et pourrait complexifier l’utilisation.

« Il n’est pas envisageable de dégrader l’expérience client avec des points de sécurité trop importants et s’il faut s’envoyer huit messages avant de pouvoir partager une clé et lire un document, nous ne lancerons pas l’offre. Nous ne le proposerons pas au marché tant que nous ne pourrons pas garantir la simplicité d’usage ». À voir maintenant si les directions informatiques, qui doivent déjà assurer la sécurité des données de la société, sont prêtes à aller dans ce sens et à prendre en compte les données personnelles des utilisateurs dans leur stratégie.

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