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Vinci Énergies migre sa BI vers SAP Hana

Data - Par Guillaume Rameaux - Publié le 03 mai 2013
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Vinci Énergies, filiale du groupe Vinci, déploie des infrastructures d’énergie, de transport et de communication dans le monde entier.

Vinci Énergies migre sa BI vers SAP Hana

En 2010 elle atteignait 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cette même année, le groupe Vinci faisait l’acquisition de Cegelec et Faceo. L’ensemble représente alors un CA de plus de 7 milliards, avant le rachat l’année dernière de GA-Gruppe, qui fait de Vinci Énergies une entreprise pesant 9 milliards d’euros de CA et employant 65 000 personnes dans le monde. Une transformation importante qui n’est évidemment pas sans conséquence sur le système d’information puisqu’une myriade de solutions informatiques doit alors coexister. Premier chantier majeur, regrouper au sein de la nouvelle entité Vinci Énergies Systèmes d’Information toutes les équipes IT.

Vinci Énergies migre sa BI vers SAP Hana

Deuxième étape, rationalisation des infrastructures et des contrats cadres (serveurs, datacenters, réseaux, sécurité,…), avant d’attaquer la partie applicative. En 2012, un appel d’offre est lancé pour consolider les informations des différents métiers au sein d’une solution BI unique venant remplacer les actuels SAP Business Objects (BO) et Business Information Warehouse (BW), IBM Cognos, Microsoft SQL Server, Qliktech Qlikview. C’est finalement SAP BO qui est retenu, avec comme atout majeur, la plateforme SAP Hana et sa technology de calcul In-Memory. Dominique Tessaro, DSI de Vinci Énergies, nous explique pourquoi.

iTPro.fr : Quand a débuté votre projet SAP BO sur Hana ?

Dominique Tessaro : Lors de l’appel d’offre, SAP a proposé sa technologie Hana avec la dernière version de BO. Nous avons opté pour cette solution en mai 2012. Ensuite il a fallu choisir les infrastructures, les commander et les installer dans le datacenter. Nous avons opté pour un matériel Fujitsu. En parallèle nous avons formé notre personne à ces technologies et avons demandé l’assistance de SAP Consulting pour la mise en œuvre d’un premier lot d’indicateurs sur la plateforme. En septembre, nous avons lancé le projet fonctionnel avec les premiers lots livrés en début d’année et en production depuis fin mars autour d’indicateurs financiers. Nous travaillons maintenant avec les métiers pour déployer progressivement d’autres indicateurs pour les services Achat et RH.

L’enjeu est double. Il s’agit à la fois de pouvoir fournir aux métiers de nouveaux indicateurs et une nouvelle façon d’explorer les données offrant davantage d’autonomie et en même temps de permettre à la DSI de décommissioner les anciennes plateformes.

Est-ce la solution Business Objects ou la plateforme Hana qui a motivé votre choix ?

BO est une très bonne solution d’un point de vue restitution des données, accès aux données, mobilité,… Nous avions déjà plusieurs centaines d’utilisateurs sur la précédente version donc les besoins en formation étaient moins forts. Face au développement des offres In-Memory sur le marché, il manquait néanmoins à BO la capacité d’analyser extrêmement rapidement plusieurs millions de données. Hana a comblé ce manque. La puissance de l’appliance va éviter de reconstruire des cubes d’agrégats qui demandent trop d’interventions de la DSI et va donner aux métiers une nouvelle faculté d’analyse en accélérant la délivrance de rapports qui pouvait prendre parfois plusieurs heures.

Quel est le niveau de complexité de SAP Hana ? Auriez-vous pu l’implémenter sans faire appel à SAP Consulting ?

Il y a ici une problématique de compétences disponibles. Hana est une solution jeune et ce n’est pas simple de trouver des gens qui ont déjà mis en œuvre cette technologie. Notre personnel était formé sur l’ancienne version de BO, sur différents ETL et bases de données mais pas sur Hana. Il y a donc forcément une phase d’apprentissage pendant laquelle il faut aller chercher la compétence là où elle se trouve, et en l’occurrence directement chez SAP. Si je faisais le même projet aujourd’hui, je trouverais des consultants chez Accenture, Capgemini ou d’autres SSII.

Le deuxième point est que lorsque vous optez pour une technologie récente, vous avez toujours une crainte sur la maturité du produit et sur une possible zone de conflit bien connue des DSI avec d’un côté l’éditeur qui vous explique que l’intégrateur ne maîtrise pas le produit et de l’autre, l’intégrateur qui vous explique que le produit est mauvais. Le fait de passer par SAP Consulting permet d’éliminer cette éventualité. En cas de difficulté de paramétrage ou de problème sur le produit, le consultant peut contacter directement Walldorf (siège social de SAP, ndlr) et cela se règle très rapidement.

Nous avons toutefois eu peu de véritables problèmes, de bugs ou d’anomalies. Le niveau de maturité du produit est très bon et même si les premiers clients essuient habituellement les plâtres, cela n’a pas été le cas avec Hana.

Quels gains avez-vous observé en termes purement informatiques ?

Mon expérience est basée sur les premiers éléments en production donc il ne s’agit pas de volumétries monstrueuses. Mais tous les rapports livrés aujourd’hui et portant sur quelques centaines de milliers de lignes sont générés en moins de deux secondes. Les temps de réponse sont tels qu’on a l’impression de travailler sur du transactionnel. Nous avons également certains rapports avec plusieurs millions de lignes qui ne demandent que quelques secondes. C’est du quasi temps réel.

Quelle transformation cette rapidité engendre-t-elle dans les processus métier ?

Jusqu’à maintenant, chaque demande de rapport entraînait la réalisation d’un cahier des charges, l’extraction des données de l’ERP, la création d’un cube d’agrégats,… Cela générait un effet tunnel qui nous empêchait de véritablement répondre au besoin. Aujourd’hui, pour un acheteur par exemple, Hana permet d’avoir 20 axes de rotation et quarante données intéressantes qu’il peut manipuler dans tous les sens pour ensuite faire ses propres courbes d’analyse et mieux comprendre le processus d’achat. Je suis persuadé que cela va les aider à mieux visualiser leur métier et mieux travailler avec ces fournisseurs. Il faut leur apprendre à maîtriser l’outil et leur donner confiance dans les chiffres qui en ressortent. Je vous donne rendez-vous dans un an pour voir ce qu’ils en auront fait.

Avez-vous estimé un ROI ?

Il n’y a pas de ROI purement informatique. Le fait de décommissionner des plateformes va générer des économies indéniables mais qui seront compensées par le coût d’Hana. Le vrai ROI se trouve ailleurs. La multiplicité des plateformes m’obligeait à maintenir le personnel à niveau et à avoir un spécialiste sur chacune. Désormais je concentre mes équipes sur une seule technologie ce qui permet à la fois de mutualiser les moyens et en même temps d’assurer une plus grande expertise sur cette unique plateforme et donc potentiellement une meilleure utilisation.

Ensuite, si demain un acheteur réussit à mieux négocier un contrat, peut-être que cela compensera une partie du coût. Mais comment savoir si c’est grâce à la technologie ou à la qualité de l’acheteur ?

Pensez-vous porter sur Hana d’autres solutions SAP ?

Nous utilisons l’ERP ECC 6.0 et avons donc suivi l’annonce d’Hana en tant que plateforme de remplacement des bases de données mais à court terme nous n’avons rien de prévu à ce sujet. Pour l’instant, notre infrastructure en production tourne bien. Dans un an et demi, nous étudierons les tarifs et les gains possibles pour les métiers. Cela peut être un bon vecteur de remplacement de nos bases de données.

Vous avez évoqué précédemment votre intérêt pour les possibilités offertes par BO en termes de mobilité. Où en êtes-vous dans cette réflexion ?

Nous n’avons pas encore d’utilisateurs mobiles mais nous travaillons beaucoup là-dessus. Nous devons aborder cela avec les métiers et intégrer cela dans un projet plus large de mobilité dans l’entreprise. L’envoi de rapports contenant des données confidentiels sur des  terminaux mobiles pose des questions autour de la sécurité de ces terminaux et du cryptage des données. C’est un chantier qui devrait aboutir l’année prochaine.

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Data - Par Guillaume Rameaux - Publié le 03 mai 2013