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La virtualisation au cœur de la Mutuelle Générale de Police

Enjeux IT - Par Sabine Terrey - Publié le 27 juin 2014
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La virtualisation, vaste et enrichissant sujet ! Philippe Lagrange, DSI de la Mutuelle Générale de Police (MGP), revient sur le contexte dans lequel la stratégie de virtualisation fut menée à bien, au sein de son entreprise.

La virtualisation au cœur de la Mutuelle Générale de Police

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Quid des problématiques de la DSI ?

La volonté de la DSI de la MGP est claire : être au service du Métier de l’entreprise en s’appuyant sur deux axes à savoir l’innovation et l’excellence opérationnelle au travers de son catalogue de services d’une part, mais aussi des plans de qualité service (PQS) mis en place en interne, ou en externe avec les partenaires stratégiques du Système d’Information.

« La condition de réussite est essentielle, c’est un travail de partenariat avec l’utilisateur » souligne d’emblée Philippe Lagrange. Le DSI parle alors de co-construction, c’est-àdire « accepter de se challenger et accepter qu’individuellement, nous n’ayons pas la solution, solution qui sera trouvée in fine à l’issue de réunions ». La conduite du changement découle de cette attitude adoptée en amont.

Bien plus qu’une devise, « La Secur’IT, c’est l’affaire de Tous » est devenue une marque déposée par la MGP. Avec cette règle de base, la DSI se positionne au nom de l’entreprise.

2005-2006 sont des années clés puisqu’elles correspondent au début de la refonte complète du Système d’Information, tant d’un point de vue progiciel qu’organisationnel. « L’objectif fut la mise en place d’une carte de visite pour que le Système d’Information soit un levier et non un frein à d’éventuels rapprochements » commente Philippe Lagrange. L’approche se poursuit pour devenir, depuis 3 ans, « une approche effective, centre de services », ce qui est assez novateur pour une mutuelle. Dans le cadre de cette relation, « il devient tout à fait possible d’envisager de faire de la croissance externe, dans le futur ».

Fort de ce constat, toutes les actions conduites par la DSI, notamment la virtualisation, ont permis de répondre à ces objectifs. « Unitairement, les Systèmes d’Information coûtent cher car ils ne sont pas mutualisés » précise Philippe Lagrange, qui a souhaité en interne mutualiser les ressources afin de réduire et maîtriser les coûts de fonctionnement.

Dans cette optique, en 2008-2009, la décision est prise afin de mettre en place une solution de virtualisation pour rationaliser l’environnement informatique tout en offrant la haute disponibilité nécessaire et les avantages liés à la virtualisation elle-même. Rapidement, un centre de backup est déployé pour reprendre l’activité sous 4 heures en cas de sinistre majeur. L’aspect sécuritaire est d’autant plus prioritaire que le service est réellement destiné aux clients, l’approche pérennité de l’entreprise entre alors en jeu.

Le dispositif « Virtualisation »

L’ensemble des ressources éligibles à la virtualisation est ensuite évalué précisément. Et Philippe Lagrange d’ajouter : « Nous faisons les choses de manière pragmatique, le dispositif fut donc évalué et nous nous sommes lancés dans une démarche pas à pas, applicatif par applicatif ». Le processus pour virtualiser 100 % du Système d’Information dure un an, avec, en parallèle, une montée en compétences des équipes internes. Aucune ambiguïté quant à la stratégie du DSI : chaque activité doit être créatrice de valeur, en l’absence de création de valeur, le DSI se tourne vers l’externe. On assiste donc, à une montée progressive des compétences internes sur le sujet de la virtualisation.

Après l’étude des solutions du marché, le choix technologique, les tests et la mise en production, les méthodes agiles s’installent au fur et à mesure dans l’entreprise. Le DSI a donc choisi de prendre des portions éligibles, simples à mettre en œuvre, de suivre la méthodologie pour arriver aujourd’hui à un Système d’Information 100% progicialisé et 100 % virtualisé, ce qui a permis de répondre aux exigences du Conseil d’Administration : sécuriser les actifs de l’entreprise.

La suite logique du plan de virtualisation débouche évidemment sur le choix et le déploiement d’une solution de sauvegarde et de restauration pour parvenir à une bonne cohérence d’ensemble et pour donner du sens à la totalité des actions. La crédibilité s’en ressent et s’affirme immédiatement vis-à-vis des équipes internes et de la Direction Générale, « pour tout projet stratégique, il faut sans cesse aller chercher cette crédibilité pour qu’in fine, on vous fasse confiance et que vous soyez bien au rendez-vous des commandes confiées ».

Le projet s’est parfaitement déroulé, les équipes montées en compétences ont adressé des sujets simples, et les bénéfices sont arrivés rapidement. « L’utilisateur final n’a rien vu, ce fut transparent pour lui ». Toutefois, toujours dans cet esprit « co-construire », des réunions « Regards croisés » initiées par la DSI, rassemblent une fois par mois les représentants des utilisateurs. Divers thématiques y sont traitées avec l’introduction de sujets technologiques comme la virtualisation. Au-delà de l’explication pure de la mise en place des technologies, de l’aspect rassurant et protecteur des données, l’utilisateur peut mieux comprendre l’apport de la souplesse, de la flexibilité et de l’agilité au quotidien.

Communiquer sur le « Pourquoi » est primordial et renforce irrémédiablement les liens avec le Métier. Une relation de confiance s’installe, la crédibilité y gagne, et l’alignement par rapport aux Métiers permet d’avancer sereinement. Philippe Lagrange poursuit : « Lorsque la Direction Générale rencontre d’autres entreprises, elle ne doit pas se poser la question du SI ou se la poser en ayant déjà des réponses concrètes ». Et de conclure, « La DSI est perçue comme un fournisseur de services mis à la disposition de la Stratégie de l’entreprise, et la virtualisation fut un des éléments pour y parvenir ».

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