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Et si les clients n’avaient plus le choix ?

Tech - Par Philippe Paiola - Publié le 21 mars 2019
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S'ils n'avaient plus connaissance du fournisseur de service cloud hébergeant leur Système d'Information ?

Et si les clients n’avaient plus le choix ?

Historiquement, un client a toujours le choix et le dernier mot. S’il veut transférer le maintien en conditions opérationnelles de tout ou partie de son système d’information vers un cloud public (Azure, AWS, Google Cloud Platform, etc.) ou un cloud privé, il a toute latitude pour acter cette décision stratégique.

En tant que partenaire, nous proposons de manière plus ou moins objective les différents fournisseurs de services cloud public, comparons les fonctionnalités, les prix, le niveau de disponibilité de chacun, et nous recensons les compétences internes du client.

Nous arrivons souvent après la bataille : les commerciaux des fournisseurs de services cloud ont déjà fait pencher la balance vers tel ou tel hébergeur cloud, et le client, même s’il souhaite un avis objectif, a déjà pris sa décision, inconsciemment, bien souvent entre Amazon Web Services et Microsoft Azure.

Le partenaire l’accompagne dans sa phase de migration, puis forme ses collaborateurs à cette nouvelle technologie.

Et si tout cela, c’était avant ?

Imaginez une entreprise …

Imaginez une entreprise qui n’aurait plus connaissance du fournisseur de solution cloud gérant son système d’information. La DSI transférerait en amont à un partenaire une partie de son système d’information, contenant par exemple son domaine Active Directory, son pare-feu, son antivirus, ses applications métier, ses standards de sécurité … tout cela transposé à des services cloud : machines virtuelles, WebApps, bases de données.

Le partenaire déploierait l’infra de manière … nomade et volatile. À tout moment, en fonction de critères tels que la latence ou le prix, l’infrastructure du client serait déplacée, de manière manuelle ou automatique, vers tel cloud public ou privé. Aucune indisponibilité ne serait à déplorer car l’infrastructure cloudifiée serait dupliquée. Les frontières seraient invisibles pour l’utilisateur et l’accès au système d’information s’effectuerait de manière transparente pour le client.

Appelons ce concept Système d’Information Volatile ou SIV, en attendant un acronyme faisant l’unanimité. Le client transférerait donc la gestion de son infrastructure à un tiers, sans s’occuper de l’adéquation entre ses compétences internes et le cloud cible.

Une bonne dose de confiance serait nécessaire, mais le retour sur investissement serait bien présent.

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Déploiement multi-cloud

À le lire sur l’écran, cela semble attrayant et simple mais comment mettre en œuvre un tel service ? C’est ici que Terraform entre en jeu : cette solution permet de déployer des infrastructures à l’aide de fichiers de configuration (d’où l’appellation « Infrastructure as a code »).

Écrite en Go, elle fut créée en 2014 par un certain Hashimoto, fondateur de l’entreprise HashiCorp.

Désormais, un partenaire peut organiser à l’avance des déploiements d’infrastructures via un simple script, et ceci indépendamment de la plateforme cloud cible, telle qu’AWS, Azure ou un cloud privé. La simplicité des deux langages de programmation supportés, HCL (HashiCorp Configuration Language) et JSON, en fait un outil incontournable pour toute entreprise voulant proposer un service de SIV. HCL a une structuration facilement appréhendable pour tout administrateur, c’est un atout de taille. De plus, Terraform gère les versions des infrastructures déployées, afin de pouvoir revenir en arrière rapidement en cas d’erreur.

Dernier avantage de la solution, Terraform est un logiciel open source dont le code est disponible sur GitHub. Grâce à une communauté active encadrée par HashiCorp, les ajouts de fonctionnalités sont réguliers. Afin d’appréhender la solution, des exemples de déploiement par fournisseur de cloud sont disponibles depuis ce lien.

 

Par exemple, le code suivant initie une connexion vers un abonnement Azure et crée un groupe de ressources dans la région East US sur lequel une balise est définie :

provider « azurerm » {

subscription_id = «  »

client_id = «  »

client_secret = «  »

tenant_id = «  »

}

 

resource « azurerm_resource_group » « myterraformgroup » {

name = « nomdugroupederessource »

location = « eastus »

tags {

environment = « Terraform Demo »

}

}

Terraform est disponible depuis le MarketPlace Azure, l’intégration de la solution ayant été effectuée au préalable par Microsoft.

 

Libre à vous de créer maintenant des ressources telles que des machines virtuelles, des WebApps, des bases de données, en quelques lignes, depuis Azure vers d’autres cloud publics ou privés !

L’IA fait son entrée

Imaginons maintenant une intelligence artificielle qui analyserait constamment le cours du dollar, qui comparerait le prix des ressources en fonction du fournisseur de services cloud, qui analyserait les SLA associés, les fonctionnalités utiles à nos clients, les changements juridiques, ainsi que le temps de réponse de leurs systèmes d’information … Une fois le meilleur fournisseur de services cloud détecté à un instant T, l’IA basculerait les systèmes d’information, en s’appuyant sur une technologie éprouvée telle que Terraform. Des paramètres sensibles pourraient être pris en compte par l’IA dans sa décision, tels que la localisation géographique des données, critère souvent essentiel.

Ainsi, le client ne saurait plus où son système d’information est hébergé, ni comment le gérer, mais il aurait la certitude qu’il est hautement disponible, et ceci au meilleur prix. N’est-ce pas finalement ce que nos clients souhaitent ?

Qui proposera ce service innovant en premier ? Un partenaire ? Une entreprise existante ? Ou bien un nouveau venu dans l’univers de l’IT ?

La révolution du Système d’Information Volatile géré par une IA est en marche … et techniquement, tout est prêt pour qu’elle apparaisse !

 

Tech - Par Philippe Paiola - Publié le 21 mars 2019