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Windows Server 2003, fin du support l’occasion de se poser les bonnes questions

Tech - Par Sabine Terrey - Publié le 26 janvier 2015
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Après Windows XP en 2014, c’est le tour de Windows Server 2003. En effet, le 14 juillet 2015 sera marqué, entre autres, par la fin du support de Windows Server 2003.

Windows Server 2003, fin du support l’occasion de se poser les bonnes questions

Dell et la fin du support de Windows Server 2003

Etape essentielle et transition à ne pas prendre à la légère puisque 10 à 20 millions de serveurs exploitent encore ce système. Christophe Bennehard, Directeur Dell Services revient sur les questions à se poser et les méthodologies envisagées. Ne serait-ce pas le moment de transformer son IT ? Eclairage.

IT Pro Magazine : Que va-t-il se passer après l’arrêt du support de Windows Server 2003 ? Quels sont les impacts ?

Christophe Bennehard : Le 14 juillet 2015 va venir très vite, ce sera l’arrêt du support de Windows Server 2003, 12 ans après la première version. Des millions de serveurs tournent encore avec Windows Server 2003 au niveau mondial. Les impacts sont réels qu’il s’agisse de sécurité, d’évolutivité, notamment lorsqu’on évoque la notion de datacenters. Cet arrêt du support est bien plus important que la fin du support de Windows XP. L’impact est plus massif pour les entreprises, les serveurs traitent beaucoup de données et applications pouvant être liées notamment à la production de l’entreprise. Toute migration prend du temps et c’est peut-être l’occasion de se poser les bonnes questions pour les entreprises.

Fin du support de Windows Server 2003, Que faut-il envisager alors ? Y a-t-il plusieurs aspects à prendre en compte ?

CB : C’est un état de fait, cette version arrive à échéance. Se pencher vers l’infrastructure et son éventuelle modernisation peut être une solution. A ce moment-là, on étudie l’application, on voit s’il est possible de faire différemment. Côté fonctionnel, cette application est-elle nécessaire ? Peut-on envisager de modifier les process de l’entreprise ? Côté infrastructure, faut-il juste penser à une nouvelle application de l’éditeur, à une migration dans des environnements plus agiles et plus évolutifs, Cloud, ou à la conservation d’applications métier sans aucun changement, notamment dans le secteur de l’industrie où les  clients restent nombreux.

Quelle est l’approche de Dell ? Que préconisez-vous ?

CB : Analyser l’environnement est essentiel, il n’y a évidemment pas de plan unique pour chaque client. S’adapter et comprendre comment l’entreprise fonctionne. Forts d’une connaissance datacenters et infrastructure, nous mettons notre savoir-faire à disposition des entreprises. Reste à savoir combien d’applications sont impactées, où sont-elles impactées, et définir enfin le chemin de migration  à savoir la suppression des applications avec le choix d’autres technologies, l’évolution des applications, ou la conservation des applications en faisant migrer uniquement l’infrastructure en-dessous. En face d’ERP très spécifiques, le choix se porte souvent vers le maintien de ceux-ci.

Pouvez-vous donner quelques chiffres pour cette migration ?

CB : Il faut compter entre 100 à 200 jours, voire 300 jours pour faire des migrations Windows Server 2003 selon la taille de l’entreprise. Et jusqu’à 3500 euros par serveur. Il est vrai que cela va demander un effort important pour les entreprises qui n’ont pas les équipes pour traiter cette transition.

Les entreprises sont-elles réellement conscientes de cette fin de support ?

CB : Comme souvent sur le marché français, même alertées, les entreprises s’y prennent au dernier moment. Il faut cependant ne pas prendre à la légère cette transition. Nous avançons avec un certain nombre de clients, en proposant dans un premier temps un workshop avec les équipes production et équipes applicatives, en tenant compte du périmètre et de l’état des lieux, notamment dans les secteurs bancaire, industriel et services. Certains POC sont en cours. Il faut vraiment considérer l’environnement interne, parfois mal maîtrisé en raison de divers rachats ou d’une documentation imparfaite. Un travail d’inventaire doit être correctement mené avant de lancer toute migration.

Quel est l’état d’avancement des migrations ?

CB : Certaines migrations ont déjà commencé mais le gros reste à venir. Nous n’avons pas une vue précise de tous les serveurs sur le marché, toutefois, nous voyons que de grandes entreprises et de grands groupes industriels sont confrontés à cette décision, cette mission reste devant eux pour 2015. Il est toujours possible de choisir une solution temporaire, et retenir une extension du support, ce qui coûte 5000 dollars par serveur. Dans tous les cas, il faudra passer à une autre étape et s’orienter vers plus d’agilité et de virtualisation. Pas d’outils magiques certes, mais des processus à respecter, gestion de projets, inventaires, choix d’outils technologiques pour faire avancer les choses.

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Tech - Par Sabine Terrey - Publié le 26 janvier 2015