Année après année et version après version, Microsoft ne réduit pas ses efforts pour améliorer sa plateforme de virtualisation. Ainsi, Windows Server 2016 s'accompagnera d'une multitude de nouveautés concernant Hyper-V.
Hyper-V dans Windows Server 2016
Ces nouveautés couvrent les principaux thèmes de la mise en place et de l’exploitation d’une infrastructure système à savoir le déploiement, l’administration, le stockage, la sécurité et la haute disponibilité. Windows Server 2016 devant sortir l’année prochaine, toutes les spécifications présentes dans cet article sont susceptibles de changer d’ici la sortie définitive du produit. Faisons ensemble le tour de ces nouveautés.
Déploiement
Nano Server
Microsoft avait annoncé la disponibilité de son nouveau SKU pour Windows Server vNext appelé Nano Server. Nano Server est un système d’exploitation qui a été conçu pour fonctionner dans le Cloud. Mais Nano Server n’est pas seulement conçu pour les usages les plus modernes, il est aussi prêt à s’intégrer dans les Datacenters actuels afin de faciliter le déploiement de Hyper-V ou du rôle Scale-Out File Server.
Nano Server est une édition remodelée de Windows Server Core qui est plus légère, peu encombrante et complètement administrable à distance. La première version de Nano Server se destine principalement aux scénarios suivants :
• Application – support d’une multitude de langages de développement (ex: C#, Java, Node.js, Python, etc…). Déploiement possible sur des VM ou bien sur des serveurs physiques.
• Infrastructure pour les plateformes cloud de Microsoft – Support des clusters exécutants Hyper-V ou les Scale-out File Server.
Nano Server est d’un encombrement réduit et cette toute première version nous montre quelques améliorations par rapport à Windows Server :
• Taille des fichiers VHD réduite de 93%.
• Réduction considérable des mises à jour critiques (-92%).
• 80% de redémarrages en moins.
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Pour parvenir à ce résultat Microsoft a dû supprimer quelques parties de Windows Server, telles que :
• L’interface graphique
• Support 32bit (WOW64)
• Support MSI
• RDP
• Quelques composants de base de Server Core
En supprimant l’interface graphique, Microsoft a rendu l’utilisation d’un écran de login inutile ainsi que le support de RDP. Avec la suppression de ces composants, beaucoup d’administrateurs vont devoir revoir leurs méthodes d’administration. C’est ainsi que par l’intermédiaire des composants de « Remote Management » Nano Server va offrir des fonctionnalités de gestion à distance avancées telles que :
• WMI
• PowerShell
• PowerShell Desired State Configuration
• Outils RSAT
• System Center et autres outils de gestion
• Des outils d’administration basés sur le Web.
Les efforts de Microsoft sur Nano Server prennent tout leur sens et aideront les fournisseurs de services ainsi que les entreprises à déployer et gérer des Cloud privés encore plus rapidement, de manière plus sécurisée, plus efficacement et avec moins de charges administratives.
La virtualisation imbriquée
Demandée depuis longtemps par les formateurs et les consultants, la prochaine version d’Hyper-V va permettre d’exécuter le rôle Hyper-V dans des machines virtuelles Hyper-V.
Cette fonctionnalité sera très utile pour les entreprises qui souhaitent former leurs employés à la technologie de virtualisation de Microsoft, ainsi que pour les démonstrations et la création de maquette technique. N’oublions pas les développeurs qui utilisent de plus en plus souvent Hyper-V pour émuler leurs plateformes de déploiement cibles (Windows, Windows Phone, Android, ancienne version d’Internet Explorer, … ) et qui pourront embarquer leur environnement de développement dans des machines virtuelles.
Processus de mise à niveau des machines virtuelles Le « Rolling Cluster Upgrades » permet aux administrateurs de migrer les machines virtuelles membres d’un cluster Hyper-V vers la version supérieure de Windows Server sans interruption.
Dans la version actuelle de l’hyperviseur, les machines virtuelles étaient mises à niveau automatiquement à partir de l’ancienne version vers la nouvelle version, ce qui signifie qu’une fois la machine virtuelle déplacée, il n’était plus possible de la déplacer à nouveau vers un serveur de génération antérieure.
Dans la prochaine version d’Hyper-V, les machines virtuelles ne seront plus mises à niveau automatiquement. La mise à niveau sera une opération manuelle qui sera distincte de la mise à niveau vers l’hôte Hyper-V.
Il sera donc possible de déplacer les machines virtuelles sur une version précédente de l’hyperviseur jusqu’à ce qu’elles soient mises à niveau manuellement.
Mise à jour cyclique du cluster
Avec cette nouvelle fonctionnalité, il est maintenant possible de mettre à jour un cluster Hyper-V de Windows Server 2012 R2 vers la nouvelle version d’Hyper-V sans nouveaux matériels, sans temps d’arrêt et gardant la possibilité d’annuler la mise à jour en toute sécurité en cas de besoin. Avec Windows Server 2012 R2, vous deviez créer un nouvel ensemble Hyper-V alors que l’ancien cluster Hyper-V était en cours d’exécution et transférer le cluster Hyper-V via l’assistant de migration de cluster ou Live Migration.
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Vous pouvez maintenant avoir des hôtes Hyper-V Windows Server 2012 R2 et la nouvelle version d’Hyper-V qui peuvent fonctionner dans le même Cluster.
Pour mettre à jour une machine virtuelle via PowerShell :
Update-VMConfigurationVersion – VMName WINSRV1
Windows et les « Hyper-V Containers » Microsoft s’est engagé à soutenir la virtualisation de type Docker à travers des conteneurs sur Windows Server. La fonctionnalité « Hyper-V Containers » offrira un degré d’isolement qui était jusqu’à présent disponible uniquement sur les machines physiques ou virtuelles dédiées. « Hyper-V Containers » est l’une des dernières contributions pour soutenir Docker sur l’écosystème de Microsoft.
Plus tôt dans l’année, Microsoft avait lancé les versions bêta de Docker sur Azure et Hyper- V et du Docker Swarm sur Azure.
Pour rappel, la virtualisation sur hyperviseur nécessite de créer des machines virtuelles complètes (Périphériques matériels, mémoire, système d’exploitation, stockage, réseau, pilotes, …) pour isoler celles-ci les unes des autres et s’assurer de leur indépendance.
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Avec Docker, on va créer des conteneurs qui vont uniquement contenir votre ou vos applications. Packagées sous cette forme appelée conteneurs, ces applications pourront ainsi être facilement déployées sur tout hôte exécutant Docker, chaque conteneur restant parfaitement indépendant ! On peut positionner cette technologie entre la virtualisation de serveur et la virtualisation applicative.
Mise à jour de RemoteFX
RemoteFX permet d’améliorer l’expérience utilisateur dans les environnements VDI et il facilite l’utilisation des périphériques USB. Cette fonctionnalité est disponible depuis le Service Pack 1 de Windows Server 2008 R2 et supporte avec Windows Server 2016, OpenGL 4.4 et les API OpenCL 1.1. Il permet aussi d’utiliser plus de VRAM dédiée.
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