Lorsque PASE paraît

« Il existe 28000 applications sur AS/400 », nous serine-t-on depuis des années
chez Big Blue. A croire que ce chiffre était immuable, tant il restait désespérément
fixe. Et il est vrai qu’on avait bien du mal à  se rendre compte du nombre de nouvelles
applications écrites pour la plate-forme, si tant est qu’il y en avait, ce dont
certains analystes semblent douter.

En effet, les éditeurs sont peu tentés par l’AS/400, non pas que ce soit un mauvais
environnement de développement, mais tout simplement parce qu’une application
AS/400 est plus ou moins condamnée à  rester une application AS/400, point.

Dans un monde de plus en plus hétérogène, dans lequel le client moyen n’aligne
pas moins de cinq plate-formes serveurs différentes (cf. encadré « The big show »),
il est évidemment difficile pour un éditeur de se cantonner au seul AS/400. Des
années durant, IBM Rochester a tenté d’inciter les éditeurs à  porter leurs applications
sur AS/400, mais s’est heurtée à  une résistance farouche du fait des ressources
importantes nécessaires à  un tel portage: jusqu’à  la V4R3, il fallait en effet
réécrire toutes les API Unix pour l’OS/400. Avec l’environnement PASE, qui est
apparu en V4R3, mais avec des fonctionnalités limitées, c’est pourquoi le lancement
n’en est fait qu’en ce moment, les développeurs pourront porter leurs applications
sur AS/400 en un minimum de temps, et sans déployer des ressources trop importantes.

Et c’est bien là  qu’IBM place tous ses espoirs : l’environnement PASE est supposé
accélérer la venue de nouvelles applications sur plate-forme AS/400. Parmi elles,
les plus attendues sont les applications de CRM, de SCM, ou encore de Business
Intelligence, c’est-à -dire des domaines de nouvelles technologies, dans lesquels
l’AS/400 est loin d’avoir pléthore d’offre. Et c’est un euphémisme.