par John Ghrist
Quel est l'un des plus grands obstacles aux ventes de logiciels américains sur
les marchés internationaux ? La langue, bien sûr. Bien que reconnu comme une langue
internationale, l'anglais n'est en fait pas aussi universel que cela.
Sur les marchés extérieurs aux pays anglo-saxons, les logiciels ne proposant que
des interfaces en anglais ont un net handicap, même s'ils s'agit d'applications
plus performantes, tout simplement parce que la plupart des utilisateurs demandent
une interface leur permettant de travailler dans leur propre langue.
Pour un éditeur anglo-saxon, la solution logique est donc de fournir une version
des produits les plus stratégiques dans les différentes langues. Mais trouver
les personnes compétentes pour traduire des supports techniques comme des interfaces
utilisateurs, des fichiers d'aide et de la documentation relève de la mission
impossible. Faut-il s'allouer les services de traducteurs en interne ? Faut-il
avoir recours à des services de traduction ? Ou encore utiliser un logiciel de
traduction ? Et une fois le choix effectué, comment mesurer l'impact et la qualité
du travail, des outils et des services de la solution retenue ?
Mapics, Inc. (et les sociétés l'ayant historiquement précédée) est venue à bout
de ce problème, en diffusant avec succès à l'étranger une solution de gestion
industrielle réputée sur AS/400.
Le produit a d'abord été traduit dans quelques-unes des langues européennes
vers le milieu des années 80
Traduction des logiciels : vers une meilleure compréhension
Manufacturing Accounting Production Information Control System (MAPICS) était
à l’origine un produit IBM et un ensemble de logiciels industriels connus destinés
aux systèmes midrange d’IBM. Le produit a été écrit en 1978 et a d’abord été traduit
dans quelques-unes des langues européennes vers le milieu des années 80. Au départ,
les traducteurs travaillaient directement sur les fichiers source, sans tirer
profit d’outils de traduction. C’était là une procédure lente et hautement manuelle,
qui ne pouvait avoir que la justesse et l’efficacité de la personne directement
en charge du travail.
En 1990, la version anglaise de Mapics a été traduite en 15 langues, pour la plupart
européennes, mais aussi en coréen, en japonais et en chinois. A quelques exceptions
près, les traductions ont été prises en charge par la structure IBM spécialisée
dans les traductions. Cette structure a traduit les interfaces utilisateurs et
les fichiers d’aide à un coût acceptable, n’affectant pas le développement du
produit.
En 1993, Marcam Corporation a racheté les droits sur Mapics à IBM. Ne disposant
pas de ressources de traduction en interne, Marcam a du sous traiter la traduction
à ELS, l’entité d’IBM permettant la traduction dans les langues européennes. ELS
s’est alors occupée des transactions auprès des services de traduction de chacun
des pays concernés, et a coopéré à la plupart des fichiers et des données. Mais,
en 1996, IBM s’est débarrassée de l’entité ELS, Marcam a alors du trouver un nouvel
interlocuteur pour satisfaire ses utilisateurs étrangers.
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