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Un projet tout Java

Tech - Par iTPro.fr - Publié le 24 juin 2010
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Par Isabelle Nougier C'est en misant sur le futur et en optant pour un changement radical de technologie que la Cavamac refond intégralement son système d'information La Cavamac est une caisse de retraite et de prévoyance pour les agents généraux d'assurance sous tutelle de la Sécurité Sociale. Elle gère de l'ordre de 20000 cotisants et 30000 retraités, pour un effectif d'environ 80 personnes. Au moment du passage à  l'an 2000, cette caisse de retraite s'est vue confrontée à  un dilemme : fallait-il refondre complètement le système d'information ou fallait-il simplement modifier l'existant ? A ce moment précis, le problème ne s'est pas posé très longtemps, les délais imposés par une refonte du système étant trop importants pour l'échéance "An 2000".
Le passage à  l'An 2000 s'est donc fait en modifiant l'existant, mais l'idée de la refonte n'était pas écartée puisque le système d'information commençait à  vieillir ; sa fiabilité diminuait, il avait de nombreuses carences, il datait de la fin des années 70 et avait vu passer toutes les générations de midrange IBM, en passant par le 38 jusqu'à  l'AS/400, des morceaux de programmes avaient été rajoutés au fur et à  mesure des différents besoins, et il n'avait de ce fait jamais constitué une entité et pour ne pas se trouver confronter au même dilemme pour le passage à  l'Euro, la décision de la refonte du système a été prise courant du premier trimestre 1999.

Une vingtaine de propositions ont été reçues, parmi lesquelles deux intégralement en Java

Du fait de son statut, la Cavamac a pour obligation d'émettre un appel d'offres public. Cet appel d'offres a été lancé au milieu de l'année 1999; il imposait principalement deux contraintes, à  savoir celle de délais qui devaient être compatibles avec le passage à  l'Euro, et l'utilisation de l'AS/400 comme serveur central, cette plate-forme ayant largement fait ses preuves jusqu'alors. Le projet, baptisé NSI pour "Nouveau Système d'Information " (lire "Nessie", comme le fameux monstre qui se cache -paraît-il- dans les tréfonds du Loch Ness. Cherchez l'erreur !) dont le logo représente un éléphant (une référence à  la mémoire, paraît-il…) avait trois objectifs principaux : qualité, sécurité et productivité. Une vingtaine de propositions ont été reçues, parmi lesquelles deux intégralement en Java, dont une proposée par IBM.

UTI s'est tout de suite dirigée vers une solution entièrement Java, malgré le peu de recul que comptait cette technologie

La Cavamac n'a alors que peu hésité, malgré le risque que cela pouvait engendrer d'utiliser des technologies nouvelles, et en septembre 1999, c'est la proposition d'UTI (Union Technologies Informatique) en Java qui a été retenue. Cette société de services de 600 personnes aujourd'hui, à  forte connotation AS/400, n'était pas inconnue de la Cavamac puisque c'est elle qui, en son temps, avait assuré le passage à  l'An 2000. A la lecture du cahier des charges imposé par la Cavamac, UTI s'est tout de suite dirigée vers une solution entièrement Java malgré le peu de recul que comptait cette technologie, puisque à  l'époque il n'y avait qu'une trentaine de projets entièrement conçus en Java. Plusieurs raisons ont influencé ce choix, entre autres l'objectif de constituer un système pérenne (plus de 10 ans), d'avoir un système très souple en ce qui concerne les différentes compatibilités, avoir une maintenance aisée, et de plus UTI avait déjà  une expérience en interne, ce qui lui permettait de cerner parfaitement les avantages et les inconvénients de cette technologie.

Aujourd’hui, le projet suit son cours : la Cavamac en assure la
maîtrise d’ouvrage, et UTI la maîtrise d’oeuvre.

Le projet a été très bien perçu par les personnels du Service Informatique de
la Cavamac : ceux-ci ont fort bien répercuté ce projet comme une opportunité
pour eux de s’enrichir dans ces nouvelles technologies (ils travaillaient en
RPG auparavant). La rupture étant radicale entre ce nouveau projet Java et l’existant,
et la technologie étant nouvelle, les équipes de la Cavamac ont suivi une formation
Java dans des centres de formation, alors que c’est UTI qui a assuré toutes
les formations concernant les applicatifs. Si UTI prend en charge la plus grande
partie stratégique du projet, les équipes de la Cavamac participent activement
à  l’élaboration de certains modules, de façon à  prendre en main la technologie
: le but ultime d’UTI n’est certainement pas se rendre indispensable. Les équipes
voient donc le projet de l’intérieur, et s’approprient ainsi de la méthode en
douceur pour être autonomes par la suite.

Les utilisateurs ont également vu cela d’un bon oeil, l’apport fonctionnel étant
énorme et la charte graphique beaucoup plus conviviale.



Le Service Informatique de la Cavamac a perçu ce projet
comme une opportunité de s’enrichir dans les nouvelles technologies



Le gain de productivité est incontestable; cela a même été un argument de poids
dans la décision de cette refonte, et la Cavamac évoque même le fait que ce
gain de productivité pourrait permettre d’absorber le passage au 35 heures en
douceur.

Le projet s’appuie sur une architecture matérielle basée sur deux AS/400, un
modèle 720 pour la production, un modèle 170 pour la maintenance, et des postes
clients équipés de Pentium II et III. Ce matériel a été choisi par la Cavamac
pour ses performances et sa grande capacité de montée en charge.

S’il n’est pas prévu d’applications Web dans l’immédiat, celles-ci sont évidemment
envisagées dans un avenir très proche, pour les communications entre la Sécurité
Sociale et la Cavamac dans un premier temps, puis avec les adhérents dans un
second temps, ce qui explique entre autres le choix de la technologie Java,
qui offre de grandes possibilités en matière de communications Web.

« Grâce à  l’utilisation de Java, nous ne nous sommes fermé aucune porte et nous
sommes alloué une très grande souplesse d’utilisation, d’autant que les législations
en ce qui concerne les Caisses de Retraite et les Assurances sont très changeantes.
Il faut donc pouvoir garantir une très grande réactivité » nous explique Christian
Aumard, Président Directeur Général de UTI.

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