François Aubriot, qui dirige la société
Aimex, intégrateur de Commerce Server/400 en France, nous en dit plus.
NEWSMAGAZINE : François Aubriot, êtes vous d'accord
avec les raisons avancées par Jim Hoopes d'acquérir Commerce Server/400 plutôt
que d'utiliser le produit gratuit HTTP Server for AS/400 d'IBM ?
L’oeil de l’expert

François Aubriot :
Globalement oui. Le paramétrage
est plus facile qu’avec HTTP Server ; cela s’explique facilement, par une plus
grande intégration de ce dernier avec l’OS/400. HTTP Server fait donc plus appel
à des fonctions intégrées à l’OS/400.
NM : Comment expliquez-vous que bien que payant, Commerce
Server/400 présente encore autant de faiblesses que ce que nous expose Jim ?
FA : En ce qui concerne
le prix : le prix tarif est de 30 kF, ce qui est loin d’être considérable lorsqu’il
s’agit d’un produit AS/400. Et si on ramène cela à la ligne de code, ça devient
carrément dérisoire. En revanche ; ce qu’on “ perd ” ici, on le gagne là en intégration,
et ce au moins avec un facteur 4 ou 5. Personnellement, j’ai toujours été opposé
à la stratégie d’IBM consistant à proposer un produit gratuit à l’avenir incertain
: quid en effet demain de HTTP Server for AS/400 face à Domino, qui, rappelons-le,
a son propre serveur HTTP intégré ?
S’agissant des faiblesses du produit, c’est vrai qu’il y en a, mais elles ne sont
que passagères. L’absence d’interface Web de Commerce Server/400 ne m’a jusqu’ici
jamais pénalisé. Par ailleurs, le support de HTTP 1.1 ne devrait pas tarder à
être délivré par l’éditeur , I/Net. Je suis intimement convaincu que l’éditeur
va tout faire pour maintenir son produit dans la course.
NM : Quelle est l’acceptation de ce produit en France ?
FA : Du fait des longues tergiversations que nous avons connues
à propos de la législation relative au cryptage des données, nous avons aujourd’hui
en fait intégré bien plus de Web Server/400 que de Commerce Server/400 (NDLR
: Commerce Server/400 est la version HTTPS, c’est-à -dire “ S ” comme “ Secured
” ou “ Sécurisée ” de Web Server/400).
Ceci dit, Commerce Server/400 est à même de répondre à de nombreuses problématiques,
surtout dans le domaine de la confidentialité. Par exemple, la première chaîne
de magasins de sport française l’utilise sur son extranet avec ses sous-traitants.
NM : Nous avons publié le mois dernier une étude américaine
sur les sites Web AS/400. Quelle est, en tant qu’expert en installations Web AS/400,
votre propre perception de ce marché et de ses principales différences avec le
marché nord-américain ?
FA : Avant tout je voudrais
dire que l’étude que vous avez publiée me semble assez bien refléter la réalité
du marché français, si ce n’est qu’en France on reste peut-être un peu plus réticent
à utiliser l’AS/400 directement sur Internet (alors même qu’à ce jour je ne connais
toujours aucun cas de piratage d’AS/400 sur Internet)
NM : Avez-vous une réponse à la question que je posais
à la cantonade dans mon dernier éditorial, qui était “ à quand le raz de marée
de l’AS/400 comme serveur Web ” ?
FA : Quand IBM le voudra
vraiment ! Ou plus exactement : je pense que c’est pour bientôt, et grâce au concours
de Lotus avec Domino. A l’heure actuelle, si on veut faire tourner un serveur
Domino sur le Web, seul l’AS/400 est réellement exploitable. De ce fait je pense
(j’espère en tout cas) qu’un certain nombre d’applications Domino sous Windows
NT seront prochainement migrées sur des AS/400. En ce qui concerne le Web proprement
dit, à partir du moment où les données exploitées sont hébergées sur Windows,
c’est la plate-forme Internet idéale.
Propos recueillis par Benoît Herr
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