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La restauration

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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Avant de se lancer dans la restauration des données, il faut effectuer une analyse de ce qui doit être récupérer et plusieurs cas sont possibles en fonction du type de données à remettre en place : Serveur complet, Banque d’information, un ou plusieurs groupes de stockage, ou enfin une ou

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plusieurs boîtes aux lettres. La stratégie de restauration sera bien évidemment définie en même temps que la stratégie de sauvegarde dont elle dépend. Il faut aussi savoir qu’il n’est pas toujours nécessaire d’effectuer une restauration pour récupérer des données. Ainsi, il est possible de récupérer directement au sein d’Exchange une boîte aux lettres, même si son utilisateur a été supprimé, à condition que le délai de rétention ne soit pas encore dépassé. De même, les documents d’une boîte aux lettres ne sont pas directement supprimés, mais sujet à un délai de rétention. Il convient dans ces différents cas de mettre en place les processus de récupération adaptés. Dans le contexte de ce dossier, c’est la restauration d’une base qui nous intéresse. Exchange 2003 présente l’avantage de pouvoir gérer les groupes de stockage de manière indépendante, ce qui permet aux utilisateurs situés sur les autres bases de ne pas être perturbés par une interruption de service si seule une base est corrompue par exemple. Pour restaurer une base complète, il suffit de remplacer la base existante avec celle qui a été sauvegardée la veille. Mais cette théorie n’est pas toujours applicable de part la perte des données récentes et la récupération ne concerne le plus souvent que certains éléments de la base comme une ou plusieurs boîtes aux lettres. Dans la plupart des cas, pour ne pas pénaliser la production et éviter les erreurs, il faut disposer d’un serveur de restauration défini dans un contexte identique à celui utilisé en production au sein des entreprises pour y restaurer la base ou tenter de la réparer. La mise en place d’un serveur de restauration imposait l’installation d’un annuaire AD et d’une organisation Exchange sur un serveur séparé. Si cette contrainte était acceptable pour de grandes structures, elle était trop onéreuse pour des petites et moyennes entreprises. Avec Exchange 2003, il n’est plus indispensable de disposer d’un serveur de récupération, car cette version du serveur de messagerie dispose d’un groupe de stockage dédié à la récupération (RSG : Recovery Storage Group) Voir Figure 4. Ce groupe de stockage, disponible en plus des quatre groupes standard, dispose d’un statut particulier au sein du serveur et de l’organisation Exchange. Ce groupe de stockage n’est pas visible pour les utilisateurs, qui ne peuvent donc pas y accéder, ni pour les processus système tels que les anti-virus, les outils d’indexation ou encore les sauvegardes. Ce groupe de stockage n’est donc accessible que par les administrateurs afin de récupérer les données des boîtes aux lettres en utilisant Exmerge, outil fourni par Microsoft et qui permet l’extraction d’une base et aussi l’injection vers une autre base (Voir Figure 5).

En cas de besoin, l’utilisation du RSG peut permettre d’assurer une continuité de service, avec des fonctionnalités réduites, en cas de défaillance d’une base Exchange. Le scénario a suivre est alors le suivant : une base de production est défaillante, elle refuse de se monter au sein d’Exchange. Il est alors nécessaire d’effectuer des opérations de maintenance sur cette base et ces opérations peuvent durer plusieurs heures. Une autre solution consiste à restaure la base depuis la dernière sauvegarde, mais dans ce cas aussi les utilisateurs doivent patienter. Pour assurer une continuité de service, le principe consiste à mettre en place une base temporaire pour les utilisateurs de cette base corrompue. Ils disposent alors d’un accès à la messagerie, mais sans avoir accès à l’historique de leurs boites aux lettres. Mais la messagerie fonctionne et ils peuvent envoyer et recevoir des messages. Ensuite, il suffit de réparer la base corrompue, même si cela prend plusieurs heures ou de procéder à une restauration. Vérifier avec le RSG que la base fonctionne correctement et qu’il est possible d’accéder aux données des utilisateurs. Il suffit alors ensuite de passer à la phase finale de ce processus en remettant la base réparée ou restaurée en production et de mettre la base temporaire dans le groupe RSG. Dès lors les utilisateurs retrouve leur environnement et leurs historique comme avant que le problème ne surgisse et il suffit ensuite d’utiliser Exmerge pour récupérer les données de la base temporaire montée dans le RSG pour les injecter dans les dossiers des utilisateurs qui disposent ainsi de la totalité des données tout en ayant eu à subir des interruptions de service d’une durée minimale.

En conclusion, il est impératif de mettre en place une stratégie clairement définie au niveau du type de sauvegarde et de la périodicité et de s’assurer régulièrement du bon fonctionnement de l’ensemble en effectuant des vérifications au niveau des journaux d’événements. Un test de restauration doit aussi être régulièrement mis en place. Les bases Exchange ne se résument pas à un simple fichier de type .edb ou .stm, mais c’est véritablement un ensemble avec les fichiers du journal des transactions et c’est en conservant cette globalité que les bases pourront être remises aisément en place en cas d’incidents. Enfin on constate aussi les progrès fait avec la plate-forme Exchange 2003 sur Windows 2003 pour améliorer les opérations de sauvegarde et de restauration et qu’il est intéressant de tirer parti des ces avantages trop souvent méconnus.

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