Au cœur de la transformation numérique se trouve un défi de taille : la gestion des systèmes Legacy. Ces vieux codes, souvent mal-aimés, semblent être l'antithèse du code moderne, propre et facile à manipuler.
Le Low Code comme solution clé pour la gestion des systèmes Legacy

Zakwan Aljabri, Consultant en Transformation Digitale chez mc2i partage son analyse sur le sujet.
Une solution révolutionnaire se profile à l’horizon, le Low Code, permettant de développer des applications à la vitesse de l’éclair, grâce à des interfaces visuelles intuitives et des modèles prédéfinis. Fini les interminables lignes de code manuelles !
Dans quelle mesure les solutions Low-code peuvent-elles offrir une réponse viable et durable aux contraintes des systèmes Legacy ?
Les défis des systèmes Legacy
Les problématiques financières des systèmes Legacy sont particulièrement préoccupantes. Selon un rapport du CISQ, en 2020, les entreprises américaines ont dépensé 520 millions de dollars pour maintenir ces systèmes.
En plus de ce gouffre financier, la gestion de ces systèmes est chronophage. Par ailleurs, d’après Krugle près de 50 % du temps de maintenance est consacré uniquement à la compréhension de ce qu’il faut maintenir. Cela est généralement dû à un code développé de manière fonctionnelle mais techniquement imparfaite.
Le recrutement de nouveaux talents est un autre défi majeur. Une dette technique importante freine l’attraction de jeunes développeurs talentueux qui préfèrent travailler avec des technologies modernes et correctement documentées.
De plus, la flexibilité des systèmes Legacy est limitée par une documentation souvent obsolète ou excessive, compliquant leur amélioration et adaptation aux exigences actuelles.
Enfin, la sécurité est un enjeu critique : l’exemple de la violation de données chez Equifax, causée par un code hérité datant des années 1970, illustre les risques liés à l’utilisation de ces systèmes.

chez mc2i
Le Low-Code pour la modernisation des systèmes
D’après un rapport Gartner de 2021, d’ici 2025, 70% des nouvelles applications développées par les entreprises se baseront sur des technologies Low-code (ou No-Code).
En effet, selon un sondage mené par Statista en 2020, le Low Code paraît considérablement plus rapide que le développement traditionnel. 85% des répondants estiment que le Low-code est au moins 20% plus rapide que le développement classique. Le laboratoire de nanofabrication de UPenn est un excellent exemple : en moins d’une semaine (contre au moins 6 mois selon les estimations du directeur), une application alliant comptabilité, analyse de données et réservation de matériel a été développée.
Outre la rapidité, le Low Code offre une réduction significative des coûts de maintenance. Les processus de développement peuvent être gérés en interne limitant la nécessité de faire appel à des prestataires externes pour la gestion du parc applicatif. Pour réduire davantage les coûts, le recours à des solutions de nearshoring est également possible. Effectivement, selon Appmysite, développer en Low-code permettrait de réduire les coûts annuels d’une application de plus de 98%. C’est la raison pour laquelle des entreprises de taille moyenne comme ONVZ se tournent vers le low-code afin de pouvoir rivaliser avec le big four, monopolisant 80% du secteur de l’assurance aux Pays-bas.
Un autre aspect fascinant du Low Code est l’élimination des barrières à l’entrée du monde du développement logiciel. D’après les chiffres de Gartner, 41% des utilisateurs du Low Code ne travaillent pas dans l’IT. En effet, de plus en plus de collaborateurs en dehors de la sphère IT et des DSI s’intéressent au Low Code, favorisant ainsi l’inclusivité des équipes.
Enfin, le potentiel du low-code est maximisé en permettant la communication avec d’autres systèmes existants. L’interopérabilité garantit l’échange de données et l’utilisation de services partagés dans des environnements hétérogènes, grâce à des API standardisées par exemple. Le constructeur automobile Rolls Royce a décidé depuis 2021, d’adopter le low-code afin d’accélérer le déploiement et l’évolution de leurs solutions informatiques.
Vers une plateformisation ?
Le low-code est une solution clé pour la reprise des systèmes Legacy, qui s’avèrent de plus en plus coûteux, compliqués à maintenir, parfois peu fiables du point de vue cybersécurité et dotés d’une faible flexibilité. Le low-code pourrait combler ces inconvénients grâce à la rapidité de développement, à la réduction des coûts de maintenance et à l’interopérabilité accrue de ce type de système.
La plateformisation émerge comme une réponse aux nouveaux défis auxquels les entreprises sont confrontées.
La plateformisation repose sur des logiciels existants ou utilise des plateformes no-code ou low-code afin d’orchestrer toutes les opérations et activités de l’organisation permettant ainsi d’unifier l’expérience utilisateur et réduire davantage le temps de maintenance du parc applicatif, ce qui fait de ce concept, la nouvelle étape de ce long processus de transformation numérique.
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