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Le sous-système disque

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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La plupart des problèmes de performances d'Exchange Server sont associés aux entrées/sorties. Le nombre et la nature des disques et des contrôleurs de votre système peuvent faire une différence considérable sur les performances globales d'Exchange Server car ce dernier mélange deux types d'opérations d'entrées/sorties. Les journaux de transaction utilisent des

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entrées/sorties séquentielles au cours desquelles
le processus de stockage écrit toujours les nouvelles données à  la fin du fichier
de journalisation. La base de données du magasin d’informations utilise généralement
des entrées/sorties aléatoires, dans lesquelles Exchange Server écrit ou lit (par
blocs de 4 Ko) des données provenant ou en direction de toute la base de données.
Le mélange de ces opérations d’entrées/sorties séquentielles et aléatoires ralentit
les performances. Je suggère fortement que vous sépariez vos fichiers journaux
de la base de données du magasin d’informations en les installant sur des disques
physiques distincts, avec ou sans RAID.

Le nombre total d’opérations d’entrées/sorties traitées par votre système est
également une donnée importante. Toute unité de disque est capable de supporter
un nombre limité de requêtes d’entrées/sorties par seconde. Dans la plupart des
configurations Exchange de base, l’OS, le fichier de pagination, les journaux
et le magasin d’informations doivent partager une même unité de disques. Si votre
disque supporte 15 opérations d’entrées/sorties par seconde, et que l’OS et le
fichier de pagination consomment 10 de ces opérations, ceci ne laisse que 5 opérations
d’entrées/sorties par seconde pour Exchange. Si l’on ajoute un second disque )
15 opérations d’entrées/sorties par seconde, il vous restera 20 opérations d’entrées/sorties
par secondes pour Exchange Server, soit un quadruplement des entrées/sorties pour
un doublement des ressources. En règle générale, plus vous avez de disques, meilleures
sont les performances.

Et pour le RAID ? Le choix de la mauvaise solution RAID peut avoir de fâcheuses
conséquences sur les performances car les différents types de RAID offrent des
performances très différentes selon le type d’entrées/sorties considéré. Par exemple
le mirroring (autrement dit le RAID 1) n’offre aucun gain de performances en lecture
ou en écriture des données, tandis que les agrégats de bandes (le RAID 0) offrent
de petits avantages en écriture. Mais choisir la bonne solution RAID peut faire
une grande différence et augmenter considérablement les performances. Ainsi, un
bon contrôleur RAID fera une bonne partie du travail au second plan. Le RAID peut
en outre apporter une plus grande sécurité des données. Le RAID 0 assure les meilleures
performances possibles pour les opérations de lecture et d’écriture, mais n’assure
aucune protection supplémentaire des données. Le RAID 5 offre les mêmes performances
de lecture que le RAID 1, ainsi que la redondance des données, mais peine en cas
de lourde charge d’écriture. Choisissez la configuration qui répond à  vos besoins
et à  votre budget.

L’analyseur de performances comporte de nombreux compteurs de performances concernant
les disques. Les plus utiles sont probablement le compteur de longueur de la file
d’attente de disque de l’objet Disque logique, ainsi que les compteurs qui surveillent
le nombre de lectures et d’écritures par seconde et le nombre moyen de secondes
nécessaires à  une lecture ou une écriture. (Il faut activer ces compteurs manuellement,
respectivement avec les commandes diskperf-y et diskperf-e.)

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Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010