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MCU et passerelles

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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La plupart des produits de vidéoconférence sont conçus pour des réunions de point à  point. Pour pratiquer la vidéoconférence avec plus d'un autre interlocuteur, il faut ajouter un MCU. Si les sites participants utilisent des standards de vidéoconférence ITU différents, il faut également une passerelle de vidéoconférence pour effectuer la

MCU et passerelles

conversion entre les divers protocoles.
Il existe des MCU de prix et de possibilités
très divers. Certains systèmes
de vidéoconférence en salle comportent
la fonctionnalité MCU de base.
Ainsi, ViewStation FX et ViewStation
MP de Polycom (qui démarrent à  environ
9.000 dollars) permettent la vidéoconférence
entre un maximum de
quatre points, et le récent système
boardroom PCS-6000IP de Sony (qui
démarre à  environ 13.500 dollars) accepte
jusqu’à  six points.

Les MCU dédiées offrent généralement
davantage de ports que les MCU
intégrées et elles peuvent traiter plusieurs
conférences à  la fois, dans la
seule limite du nombre de ports. De
nombreux MCU dédiés comprennent
aussi un logiciel de planification de
conférence et permettent de choisir
entre le mode présence continue, qui
affiche les images de tous les interlocuteurs
à  distance, et l’affichage sélectif
du participant qui a la parole.
Le PictureTel 330 NetConference
Multipoint Server supporte tous les
systèmes de vidéoconférence desktop
et en salle conformes à  H.323 et est
proposé en configurations 8 ports, 24
ports, et 40 ports (les prix démarrent à 
environ 13.000 dollars, 24.000 dollars,
et 33.000 dollars, respectivement). Le
PictureTel 330 est un logiciel qui fonctionne
sur Windows 2000 ou Windows
NT et comprend des applications de
type Web permettant à  l’organisateur
de la réunion de planifier les vidéoconférences
ainsi que de créer et de gérer
des salles de conférence virtuelles.
Si vous envisagez d’acheter de
nombreux systèmes de vidéoconférence
et avez besoin de modularité et
de capacité supplémentaires, il vaut
mieux songer à  une solution sur plateforme
multifonction. Certaines MCU,
comme la plate-forme de communication
visuelle modulaire MGC-50 de
l’Accord Product Line de Polycom, assurent
la conversion entre les protocoles
H.320 et H.323 (dispensant
d’une passerelle de vidéoconférence
dédiée), offrant des possibilités d’harmonisation
de vitesse (afin que tous les
acteurs voient une vidéo de haute qualité
même s’ils sont limités à  une
connexion à  128 Kbps) et le transcodage
audio (qui offre à  tous les participants
un son de haute qualité même
quand certains sont limités au codec
audio basse fidélité). Le MGC-50 coûte
environ 59.950 dollars quand il est
configuré avec 12 ports H.323 et 5
ports H.320. La plate-forme peut être
portée jusqu’à  96 ports. Comme le
PictureTel 330, le MGC-50 comporte
une application de planification de
conférences basée sur le Web.
La plate-forme multifonction viaIP
de RADVISION offre des possibilités similaires.
Vous pouvez acheter un châssis
viaIP avec quatre slots pour des
cartes d’extension, pour environ 6.000
dollars, puis le configurer avec des
cartes viaIP MCU, viaIP Gateway, et
viaIP Video Processor Server, pour
fournir les fonctionnalités et la capacité
nécessaires. Un module viaIP MCU
coûte environ 40.000 dollars pour une
carte à  30 ports et environ 100.000 dollars
pour une carte à  100 ports ; une
carte viaIP gwP-20 Gateway avec deux
interfaces réseau PRI E1/T1 coûte environ
40.000 dollars. Le RADVISION
OnLAN PRI Gateway avec une interface
réseau E1/T1 PRI, qui présente la moitié
de la capacité de la carte viaIP gwP-
20 Gateway, coûte environ 29.000 dollars.
Au moment de l’écriture de cet
article, RADVISION n’avait pas arrêté
de prix pour sa carte viaIP Video
Processor Server, qui possède des
fonctions de correspondance de vitesse
et de transcodage.

Si vous envisagez de mettre en
oeuvre la vidéoconférence desktop en
n’utilisant que des clients NetMeeting
avec des WebCams, vous pouvez songer
à  ECS de Microsoft, qui fournit la
fonctionnalité MCU en même temps
que les possibilités de planification des
conférences et de gestion des ressources.
Le produit peut résider sur le
même serveur qu’Exchange 2000 ou
sur un autre serveur du même domaine
(vous pouvez continuer à  utiliser
vos serveurs de boîte à  lettres sur
Exchange Server 5.5). Microsoft déclare
qu’ECS peut assurer de multiples
vidéoconférences simultanées avec
jusqu’à  60 participants dans chaque
conférence, selon la configuration du
serveur et du réseau. En réalité, un
nombre de 10 à  15 participants est plus
réaliste compte tenu des limitations
d’affichage. La figure 1 montre le client
basé sur Web d’ECS.

ECS inclut un contrôle ActiveX
multicast téléchargeable sur des clients
XP et Win2K (ces OS supportent
IP multicast), réduisant ainsi les
exigences de bande passante en réseau
de la vidéoconférence. Ainsi, si chacun
des six participants illustrés dans la figure
1 utilise Win2K, la vidéoconférence utilisera six flux audio/vidéo (en
principe, de 60 Kbps à  128 Kbps chacun).
Si les six utilisateurs utilisent des
versions antérieures de Windows ou si
le réseau ne permet pas le multicast, le
pont H.323 d’ECS convertit chaque
flux unicast en un flux multicast. Le
pont enverra également à  chaque participant
un flux unicast du participant
en train de parler, pour un total de 18
flux. Si l’un des six participants utilise
NT ou Windows 9x, la conférence n’utilisera
que 8 streams audio/vidéo. Les
clients utilisant NT ou Win9x ne voient
que leur propre vidéo et celle de
l’orateur.

ECS possède également un
contrôle ActiveX qui ajoute des
contrôles de conférence de données
de NetMeeting au client basé sur Web
d’ECS, comme le montre la figure 1. Le
mécanisme de gestion d’ECS permet
de limiter le nombre de conférences simultanées
et la bande passante allouée
à  chaque conférence. ECS assure également
la haute disponibilité par le failover
et l’équilibrage de charge.
ECS coûte 3.999 dollars et les CAL
(Client Access Licensed) coûtent 76
dollars chacune. Si vous possédez déjà 
les CAL Exchange 2000, vous n’avez
pas besoin d’en avoir de nouvelles
pour ECS. Par rapport au coût des
MCU tierces, ECS peut constituer un
moyen économique de pratiquer la vidéoconférence
desktop multipoint
dans l’entreprise, en fonction des critères
suivants : le nombre de CAL que
vous devrez acheter, s’il vous faudra
acheter un matériel serveur pour exécuter
ECS, si vous optez pour des
clients H.323 tierce partie, et le
nombre maximum d’utilisateurs susceptibles
de participer à  une vidéoconférence.
Malheureusement, ECS ne supporte
pas les points finaux de vidéoconférence
desktop de type H.323 ou
H.320 tiers, et donc il vous faudra une
MCU dédiée si vous avez un environnement
de vidéoconférence hétérogène.
De plus, ECS ne prend pas en
charge la suite SIP (Station Initiation
Protocol), ce qui signifie que les utilisateurs
XP doivent se servir de
NetMeeting plutôt que du produit de
conférence Windows Messenger plus
avancé. Au moment de l’écriture de cet
article, Microsoft ne se prononçait pas
sur son intention d’ajouter le support
SIP à  ECS.

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