NT génère des produits de clustering

à  la fois pour les plates-formes RS/6000 et AS/400. Toutefois plusieurs constructeurs
émergent à  l’heure actuelle avec de nouveaux produits qui vont concurrencer IBM.

Au mois de juin, Sun Microsystems a introduit son logiciel High Performance Computing
(HPC) Cluster Tools qui permet de mettre en cluster 16 serveurs Sun Enterprise
10000 (les dénommés Starfire) avec une image unique. Chaque serveur Starfire contient
64 processeurs UltraSPARC-II RISC échangeables à  chaud.
La solution de Sun peut permettre de créer des supercalculateurs et l’éditeur
espère conquérir quelques gros clients pour migrer les applications héritées vers
ces systèmes UNIX haut de gamme. Le marché mesurera le cluster Windows 2000 par
rapport à  ces systèmes UNIX et aux systèmes Wildfire de Compaq qui vont sortir.

Novell propose, quant à  lui, StandbyServer for NetWare, un produit basé sur StandbyServer
de Vinca, qui peut être configuré en cluster one-to-one ou many-to-one. Dans un
cluster one-to-one, l’un des serveurs sert de miroir à  l’autre serveur, mais dans
un cluster many-to-one, un serveur de secours possède un disque servant de miroir
aux autres membres. Novell offre aussi le serveur Novell High Availability Server
(NAHS), qui est un cluster shared nothing à  2 noeuds comme MSCS.

Le produit de Novell de loin le plus intéressant est Novell Cluster Services,
basé sur le projet Orion Phase II. Novell Cluster Services est une solution multi-noeuds
qui permet le partage des ressources, s’intègre aux Novell Directory Services
(NDS) et permet l’équilibrage des charges manuel géré par ConsoleOne de Novell
(au niveau applications). A l’occasion de PC Expo, au mois de juin, Novell a présenté
Novell Cluster Services en version 12 noeuds.
Cet automne, Novell prévoit de sortir une version de Novell Cluster Services allant
jusqu’à  32 noeuds avec équilibrage de charges. Selon Michael Bryant, directeur
du Advanced Services Marketing Group chez Novell, l’intérêt pour les clusters
atteint un tel niveau que, selon les prévisions de Novell, plus de 80 pour cent
de ses clients en implémenteront.

D’autres éditeurs ont aussi annoncé de nouvelles offres de clusters. Network Engines
sort WebEngine pour NT et Linux. Il s’agit d’un serveur allégé tournant avec le
logiciel d’administration ClusterControl. Data General et Dell ont acquis la licence
du logiciel ClusterX de NuView pour gérer Network Load Balancing et MSCS 2 noeuds
de Microsoft. FullTime Software a sorti FullTime Cluster 4.2 pour NT et HP-UX
sur Alpha au mois d’avril dernier. Stratus Computer prévoit de sortir un serveur
à  tolérance de panne Continuum II de la prochaine génération, l’an prochain, pour
Windows 2000 et NT.

Certaines très grandes implémentations de clusters NT commencent à  faire leur
apparition, en particulier dans les environnements universitaires où le rapport
prix-performances est une considération essentielle. L’une des plus importantes
a vu le jour début août au Cornell Theory Center (CTC) de l’Université de Cornell
grâce au consortium AC3 (Advanced Cluster Computing Consortium) constitué de Microsoft,
Dell, Intel et Giganet. AC3 Velocity Cluster a la puissance d’un supercalculateur
pour un coût beaucoup plus modeste et les chercheurs de Cornell University l’utiliseront
pour résoudre des problèmes de recherche scientifiques.

La sortie d’un si grand nombre de produits de clustering NT montre l’intérêt croissant
pour le clustering NT. Au laboratoire des clusters de Microsoft, les ingénieurs
pratiquent des tests de compatibilité dans cinq entreprises par semaine. En définitive,
le succès du clustering dépendra des applications qui lui seront consacrées. Lorsque
les clusters bénéficieront d’une API standard à  l’industrie tournant sur les matériels
courants, les éditeurs pourront écrire des applications et on assistera alors
à  une explosion de produits dans ce domaine et à  une expansion de la technologie.