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Voués à  l’échec ?

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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Comme les réseaux Wi-Fi sont très faciles à  installer, on les construit souvent sans trop s'embarrasser de détails. Il s'en suit qu'en grandissant, le réseau pousse graduellement le Wi- Fi à  ses limites, le rendant peu fiable et lent. Vous pouvez éliminer ces risques d'emblée en concevant soigneusement le réseau

Voués à  l’échec ?

Wi-Fi avant de déployer quoi que ce soit. Si le réseau
est déjà  construit, vous pouvez généralement l’affiner en
améliorant la position des AP, en installant les antennes adéquates,
et en ajoutant des systèmes de mesure de qualité
proactifs. Voici une liste des défauts de conception Wi-Fi les
plus courants et comment les corriger :

  • L’emplacement et encore l’emplacement – La première
    priorité en matière de WLAN est une bonne position
    des AP. Malheureusement, beaucoup d’administrateurs réseau,
    trompés par l’apparente simplicité des appareils sans
    fil, pensent qu’ils pourront se soucier de ce problème plus
    tard (ou l’ignorer purement et simplement). Il n’est pas
    rare de trouver des AP posés çà  et là  dans un bureau, sur
    des classeurs et dans des pots de fleurs, aisément déplacés
    par l’équipe de nettoyage du soir. Une bonne conception
    de réseau commence par une étude du dispositif sans fil,
    pour déterminer le meilleur emplacement de chaque AP et
    la meilleure antenne pour la couverture souhaitée. Pour
    cela, expérimentez des emplacements d’AP et des types
    d’antennes tout en mesurant la couverture et la force du signal
    à  l’aide de votre scanner de signaux.
  • Type d’antenne et queue – Prêtez une grande attention
    au choix de l’antenne et à  son orientation parce qu’une installation
    d’antenne médiocre peut dégrader la performance
    d’un AP mais aussi interférer avec les AP du voisinage.
    On distingue deux types d’antenne : omnidirectives
    et à  amplification. Une antenne omnidirective rayonne uniformément
    dans toutes les directions sur un plan unique.
    Contrairement à  une idée reçue, une antenne à  amplification
    n’amplifie pas du tout le signal. Elle dirige le signal
    plus dans une direction que dans une autre, résultant en
    un signal plus fort (d’où le terme « amplification ») et provoquant
    moins d’interférence de voisinage. Les antennes à  amplification ont divers angles de
    couverture, des antennes planaires à 
    130 degrés à  des paraboles d’un degré.
    Dans des environnements de
    bureau, choisissez des antennes à 
    fixer au plafond ou au mur, pour les
    protéger et pour minimiser l’atténuation
    du signal causée par le mobilier
    du bureau et les occupants. La
    queue de l’antenne (le câble coaxial
    allant de l’AP à  l’antenne elle-même)
    est aussi un facteur important. Elle
    doit être aussi courte que possible et
    doit correspondre à  l’AP et à  l’antenne
    en service. Généralement, les
    queues de Wi-Fi ne peuvent pas dépasser
    un mètre ou un mètre vingt
    de long sans affaiblir gravement le signal
    RF. L’AP doit donc se situer très
    près de l’antenne. Pour accomplir
    cela facilement, il faut utiliser Power
    Over Ethernet, qui envoie l’alimentation
    électrique à  l’AP par l’intermédiaire
    du câblage Internet existant,
    vous permettant ainsi de placer plus
    facilement les AP dans des endroits
    écartés.

  • Le dilemme de la densité – Parfois un réseau marche bien avec
    un petit nombre d’utilisateurs mais
    fléchit dès que le nombre de clients
    augmente. La raison la plus courante
    est une densité d’AP insuffisante
    pour répondre à  la demande. La densité
    d’AP fait référence au nombre
    d’AP présents dans une certaine
    zone. Bien que les AP aient une portée
    de 30 à  60 mètres, cela ne signifie
    pas qu’il faille toujours les distribuer
    avec ce genre d’espacement. Souvenons-
    nous que chaque AP ne peut
    communiquer qu’avec un client à  la
    fois et que tous les clients associés à 
    l’AP partagent la bande passante de
    canal disponible – environ 7 Mbps
    pour 802.11b et 22 Mbps pour
    802.11a et g. La division n’est pas
    non plus linéaire, parce que chaque
    utilisateur ajoute son propre overhead
    de protocole au canal, ce qui
    réduit encore davantage la bande
    passante disponible. Ainsi, quatre
    utilisateurs d’un réseau 802.11b
    pourraient fort bien n’obtenir que 1
    Mbps chacun en raison de la signalisation
    de gestion du trafic. Si vous
    placez un AP dans votre centre de
    formation pour 40 utilisateurs, chacun d’eux obtiendra une performance du genre modem
    dès lors que l’AP répartira équitablement la bande passante
    entre eux. La solution consiste à  placer davantage d’AP
    fonctionnant sur des canaux non interférents, pour servir
    un plus grand nombre d’utilisateurs.

  • • Un ensemble mixte – L’un des atouts des réseaux
    802.11g à  54 Mbps est qu’ils peuvent supporter d’anciens
    clients 802.11b à  11 Mbps. Mais le fait qu’ils « puissent » ne
    signifie pas qu’ils « doivent ». Quand un AP 802.11g permet
    des associations avec des clients 802.11b, tous les clients
    utilisent la vitesse de signalisation de 802.11b plus lente
    pour le trafic de gestion de session habituel. Cela ralentit
    considérablement la performance des utilisateurs haute vitesse.
    La perte de performance n’est notable que si l’AP
    sert de nombreux utilisateurs. Si c’est le cas de votre réseau,
    songez à  installer un AP séparé pour les utilisateurs
    802.11b configurés pour utiliser un canal non interférent
    approprié. Vous pouvez utiliser un renifleur de réseau
    pour identifier les réseaux à  double vitesse. Si les réseaux
    servent de nombreux utilisateurs, il est temps de donner à 
    vos utilisateurs 802.11b leur propre « voie lente ».

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