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L’aspect économique du cloud computing

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 21 octobre 2011
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Comme l'économie est le principal argument d'IV, il est normal de se demander combien elle coûte. On s'en doute, il n'est pas facile de répondre à cette question. En effet, le prix dépend des moyens du fournisseur et du genre de ressources dont vous aurez besoin. Une

L’aspect économique du cloud computing

instance serveur monoprocesseur à 2 GHz avec 2 Go de mémoire et un disque de 120 Go peut ne coûter que 0,10 $ par heure. En passant un serveur multicoeur plus rapide avec plus de mémoire, ce prix pourrait passer à 0,50 $ par heure ou plus. Outre le taux horaire pour chaque instance serveur, vous paierez en fonction du trafic sur le réseau public ou du trafic entre des zones géographiques. Le trafic entrant est généralement moins coûteux que le sortant. Les prix habituels sont de 0,10 $ par Go pour le trafic entrant, et de 0,15 $ pour le trafic sortant. Les fournisseurs consentent généralement des remises aux gros utilisateurs, c’est-à-dire au-delà d’un ou deux téra-octets de trafic.

Dans les IV clouds, le stockage disque contenu dans une instance serveur s’évanouit quand le serveur est réinitialisé ou arrêté. Pour que le stockage disque soit durable, vous devez acheter des volumes permanents basés sur le cloud, généralement en incréments exprimés en Go. Le coût avoisine les 0,10 $ par mois par Go, ce qui rend les coûts de rétention à long terme comparables à la possession et à l’hébergement de votre propre stockage. Et le stockage hébergé sur IV est aussi rapide que vos propres unités de disques parce qu’il se présente sous la forme de matrices SAN dans les instances serveur que vous utilisez. Cependant, l’entrée et la sortie de données du stockage de vos locaux, dépend bien sûr de la vitesse de la connexion Internet locale. Ce facteur est très important surtout dans les applications de reprise après sinistre. Souvent, il convient de louer des services Internet haute capacité temporaires – généralement à l’heure – pour le pic de charge initial ou en prévision des téléchargements rapides qu’exige la reprise après sinistre.

En plus des coûts de l’instance serveur, du trafic de données, et du stockage, vous risquez aussi les surcoûts de licences logicielles si votre instance serveur utilise une image disque sous licence tierce. Par exemple, les fournisseurs qui offrent des images Microsoft Windows Server 2003 appliquent généralement un supplément de 15 à 25 % par heure pour l’OS de base, et davantage pour des composants d’OS licenciés tels que SQL Server. Vous économisez le coût initial d’une licence Windows, mais comme les droits de licence par heure sont perpétuels – ils s’appliquent chaque fois que votre instance s’exécute – vous risquez en définitive de payer plus cher qu’en achetant purement et simplement la licence. Et n’oubliez pas que certains logiciels sous licence ont des exigences minimales en vitesse et capacité de serveur, de quoi augmenter encore le coût horaire.

La tarification du cloud computing peut s’avérer plus élevée qu’il n’y paraît. Bien que les instances serveur les moins chères ne coûtent que quelques centimes par heure, vous pouvez rapidement passer à plus d’un dollar par heure avec des suppléments tels que : processeurs plus rapides, mémoire supplémentaire, licences logicielles, et services ancillaires comme l’équilibrage de charge et les adresses IP statiques. Prenons l’exemple simple d’une instance serveur bicoeur, 8 Go exécutant Windows Server 2003 avec SQL Server 2005. À 1 $ par heure, ce serveur vous coûtera 720 $ par mois, plus le coût du transfert de données. C’est presque 26 000 $ pour une période de trois ans, est bien plus si le serveur traite un gros volume de transactions. En vérité, d’après les prix actuels, IV n’est pas rentable pour des charges de travail régulières, sauf si la tâche est cruciale ou exige une bande passante exceptionnelle. Il sera bien moins cher d’avoir votre propre serveur dans vos locaux ou dans un immeuble voisin.

Si le serveur vous appartient, vous pouvez augmenter sa capacité pour absorber des pics de charge. Par exemple, vous pourriez absorber un doublement ou un triplement du débit transactionnel habituel, en augmentant de 50 % la CPU et la capacité mémoire. Au-delà de cet écart, IV commence à être rentable parce que vous n’aurez à activer les ressources cloud que pendant les brèves périodes de forte demande. Ou bien, si vous utilisez IV pour la reprise après sinistre ou la continuité de l’activité, vous pouvez admettre des coûts d’usage d’IV plus élevés, par ce que vous ne solliciterez les ressources du cloud que lors d’un sinistre et peut-être pour des tests de routine de courte durée. Et, en tant que laboratoire IT virtuel, IV est un gros atout parce que les travaux de laboratoires sont généralement brefs et que IV vous propose une très large palette de moyens matériels et logiciels.

Il est vrai que l’hébergement maison entraîne quelques coûts indirects : espace, alimentation électrique, climatisation, et maintenance. Il y a aussi le coût technologique intangible de l’investissement matériel : pas le coût en capital du matériel, mais l’inertie d’une ancienne technologie. Les fournisseurs de IV cloud ont tout intérêt à adopter rapidement les dernières technologies, parce que les réductions de coût améliorent leurs économies d’échelle. En tant que modeste propriétaire, vous ne bénéficiez pas de telles économies et donc vous devez garder l’ancien matériel plus longtemps.

IV présente un autre avantage, très indirect, qui, bien que sans effet financier, pourrait bien influencer votre décision d’achat : c’est l’avantage écologique de IV par rapport à l’hébergement des applications en interne. La plupart des serveurs d’applications traditionnels ne sont utilisés que de 10 à 25 %, et donc il y a un gaspillage de 75 % en alimentation électrique et climatisation. Vous pouvez améliorer cette utilisation, peut-être jusqu’à 60 %, par la virtualisation interne. En revanche, les principaux fournisseurs de cloud peuvent atteindre 95 % d’utilisation parce que leur matériel peut être étendu progressivement au fur et à mesure que la charge augmente. Ce même matériel ne serait pas rentable pour de petits datacenters. Un fournisseur d’IV peut arrêter les disques et les CPUs inutilisés, pour réduire sensiblement les coûts d’alimentation électrique et de climatisation.

En résumé, les tarifs actuels cantonnent IV aux applications peu fréquentes ou dont la charge est très irrégulière. D’une manière générale, il n’est pas rentable d’utiliser IV pour des applications régulières, continue, à charge constante. Cela dit, le site IT moyen aura souvent l’occasion de recourir à des solutions IV. Au-delà de l’aspect économique, d’autres facteurs peuvent plaider pour IV : la fiabilité, la sécurité, et la responsabilité. Ces points sont approfondis dans l’encadré « Pas de baguette magique ».
 

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