Reporting RSE : un levier d’innovation !

Face au manque d’expertise, à la fragmentation des systèmes et la transparence limitée de la chaîne d’approvisionnement, des progrès restent à faire. En France, on observe une accélération des sujets de durabilité au sein des entreprises

Contrainte ou un levier de croissance ?

Plus de 77 % des entreprises européennes ont déjà automatisé une partie de leur reporting RSE. Mais le manque de compétences en matière d’ESG freine la progression.

Le rythme de la transformation varie d’une région à l’autre. Dans la région DACH, 88 % utilisent des outils d’automatisation dans leur reporting en matière de développement durable, et 29 % ont atteint une automatisation complète (double de la moyenne européenne – 15 %).

En France, seulement 54% utilisent des outils d’automatisation pour leur reporting RSE. En Europe, 60 % dans les pays nordiques et en Espagne ont mis en place l’automatisation, 40 % au Benelux et 36 % en Italie. 

Reporting RSE & Innovation

Selon 97 % des responsables en matière de développement durable dans la région DACH et 90 % en France et dans les pays nordiques, le reporting ESG est un avantage évident, renforçant une évolution des mentalités pour transformer les obligations réglementaires en une opportunité stratégique.

Les entreprises peuvent intégrer des initiatives de développement durable dans le développement des produits, des opérations et des infrastructures numériques, d’où des résultats tangibles comme l’innovation produit (52,8 %), l’efficacité des processus (47,2 %) et un meilleur positionnement sur le marché (46,8 %). « Notre étude montre que le reporting en matière de développement durable évolue d’une simple obligation réglementaire vers un moteur stratégique d’innovation et de compétitivité. Les entreprises qui investissent dans l’automatisation et les données en récoltent déjà les fruits en termes de développement de produits, d’efficacité et de gestion des risques » souligne Vincent Canu, Directeur d’osapiens France

Les efforts en matière de développement durable mènent à la création ou à l’amélioration des offres. Si la majorité des entreprises de la région DACH (65%) ont innové en matière de développement durable, la France (40 %) et l’Espagne (31 %) sont en train de rattraper leur retard.

Automatisation & Chaînes d’approvisionnement

L’automatisation complète reste lointaine, les principaux obstacles sont les coûts de mise en œuvre (30 %), le manque d’expertise interne (16 %) et l’intégration avec les systèmes existants (14 %).

Enfin, le déficit de connaissances est un frein au Benelux (33 %) et dans la région DACH (33 %). Les rapports incohérents sont un problème pour tous, à l’exception des pays de la zone DACH, en raison de la fragmentation des systèmes.

Enfin, les avantages de l’automatisation sont évidents : collecte et la validation des données (38 %), élaboration de rapports et préparation des audits (30 %), suivi de la conformité (30 %), gestion des risques et la communication avec les parties prenantes.

Le challenge opérationnel

La conformité des fournisseurs est la principale difficulté en matière de reporting Plus on descend dans la chaîne logistique, plus les données fiables et actualisées sont rares.

Des systèmes obsolètes et un suivi manuel rendent difficile la traçabilité des émissions de scope 3 ou la vérification des déclarations des tiers.

Source : Etude « The State of Sustainability Reporting in Europe » – 250 cadres supérieurs occupant des fonctions clés, responsables du développement durable, responsables des droits de l’homme, directeurs financiers, directeurs informatiques et responsables de la chaîne d’approvisionnement. Pays : la France, la région DACH, le Benelux, les pays nordiques, l’Espagne – et secteurs d’activités différents.