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Développement hybride

Tech - Par Renaud ROSSET - Publié le 24 juin 2010
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Alors que les outils de développement et de gestion restent distincts, en septembre dernier, Microsoft a annoncé son intention de déployer les éditions Developer et Database de VSTS 2010 dans un IDE unique. VSTS Team Foundation Server 2010 nécessitera SQL Server 2008, principalement pour gérer les nouvelles fonctionnalités

Développement hybride

de reporting. Comme l’a déclaré alors Dave Mendlen, le directeur du marketing des outils pour les développeurs chez Microsoft, les rôles des développeurs sont désormais de plus en plus « hybrides ».

Les mêmes personnes travaillent sur le code source central d’une application et sur la base de données. Selon certains rapports, Microsoft a eu certaines difficultés à commercialiser la Developer Edition, du fait que nombre des fonctionnalités proposées sont déjà disponibles (notamment la fonction FxCop gratuite et les tests d’unité proposés dans Visual Studio 2008 Professional). Néanmoins, le produit a été généralement salué comme une bonne solution pour les scénarios de développement du monde réel. « Je pense que Microsoft est la première société à reconnaître la nécessité d’intégrer ensemble tous les outils », déclare Levinson. A titre de comparaison, il indique que les outils tels que Red Gate et Toad ciblent spécifiquement les développeurs de base de données. « Ils ne s’intègrent pas au développement de code de frontal ou à l’accès aux données. Cet aspect est tout simplement absent », dit-il.

Les outils Rational gèrent le back-end et le frontal, mais leur utilisation est complexe et peut conviviale, selon Levinson. Pour la première fois, les outils Team System rassemblent tout le nécessaire et facilitent les choses. « Je ne pense pas que ce soit la reconnaissance d’une évolution des choses, mais plutôt la reconnaissance d’une nécessité d’intégrer les outils et de faciliter leur utilisation », ajoute-t-il.

Andrew Brust, responsable des nouvelles technologies chez twentysix New York, pense également que le rapprochement des deux aspects est judicieux. « Mon avis personnel est que tout le monde devrait avoir Team Suite, mais que de nombreux clients ne peuvent pas justifier le coût associé. Ils se trouvent donc vers la Developer Edition », écrit-il dans un e-mail. « Cela signifie que de nombreux développeurs ne vont pas bénéficier des fonctionnalités de la Database Edition, alors qu’ils pourraient les utiliser et je trouve cela dommage. »

Les développeurs hybrides travaillant sur les applications et les bases de données ne constituent pas un phénomène nouveau, affirme Brust, notamment depuis le retournement du contexte technique en 2000-2001. « Le credo d’en faire plus avec moins a contraint plus de développeurs à gérer des tâches de DBA et inversement, même si la situation économique s’est ensuite améliorée », dit-il. « Avec les nouveaux défis économiques qui nous attendent dans un avenir relativement proche, cette évolution est assurément la bienvenue. »

Lors de la Professional Developers Conference 2008 d’octobre dernier, Microsoft a lancé la Release Candidate finale de VSTS 2008 Database Professional. La RTM de la dernière Database Edition sera disponible pour les abonnés MSDN, en tant que précurseur du déploiement de VSTS 2010. « Ce produit effectue une chose vraiment énorme », selon Levinson. « Il passe à un modèle de fournisseur. » IBM Corp. a annoncé qu’il gérera DB2 avec un fournisseur de données. développement d’applications/de bases de données, le débat DBA contre développeurs continue de faire rage.

Levinson soutient pleinement le fait que les développeurs travaillent sur les bases de données, car c’est ce qu’ils font déjà en règle générale. « J’aimerais qu’il y ait une espèce de modeleur de données capable d’appréhender les données et les relations, mais les développeurs peuvent créer des tables », déclare-t-il. « L’aspect de la sécurité constitue un sac de noeuds totalement différent et nous déconseillons absolument de combiner le rôle du DBA avec celui du développeur », indique-t-il. « Les développeurs ne devraient pas déployer du code, même s’ils le font. Ils ne devraient pas accéder aux environnements de test ou de production, mais c’est pourtant le cas. Du point de vue de la sécurité, nous avons vu certaines très grandes entreprises dont les données hautement personnelles sont accessibles aux développeurs. Une fois ces données transférées sur un ordinateur portable, il n’y a plus aucun moyen de les contrôler, même si les données de production sont sous haute surveillance. »

Au final, Joshua Jones, qui a évolué dans des environnements de travail marqués par une rivalité intentionnelle entre les DBA et les développeurs, se plaint de l’absence d’un débat sain qui transcende une poignée de personnes et appréhende la solution appropriée pour n’importe quelle entreprise donnée. « Il s’agit des deux faces de la même pièce », dit-il. « Il faut construire l’application dans son ensemble et l’intégralité du système, et la manière d’y parvenir réellement ne consiste pas à escamoter la connaissance et à dissimuler les choses derrière des rideaux opaques. La solution consiste à s’assurer que chacun appréhende les éléments en interaction et leur importance. Mais je crois que cela revient au final à ce que tout le monde travaille ensemble et acquiert la connaissance nécessaire pour comprendre pourquoi les DBA sont aussi inflexibles sur le sécurité et pourquoi les développeurs sont aussi intransigeants sur les accès. »   

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