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Watson, Projet G2 : La recherche IBM appliquée

Tech - Par Guillaume Rameaux - Publié le 12 juin 2013
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Pour la seconde journée de la conférence Edge, IBM fait plonger son audience dans le monde de la recherche et de ses applications.

Watson, Projet G2 : La recherche IBM appliquée

Avec 6 milliards de dollars investis en R&D chaque année, une équipe de 3 000 chercheurs, plus de 65 000 brevets déposés et 5 Prix Nobels à son actif, le géant américain a depuis longtemps fait de l’innovation une de ses priorités.

Et quand cela ne passe pas par des développements internes, Big Blue n’hésite pas à mettre la main au portefeuille pour acquérir les technologies qui viendront enrichir son portefeuille de solutions.

Depuis 2010, 10 milliards de dollars ont été dépensés pour l’acquisition de plus de 20 sociétés. Softlayer (Cloud), Kenexa (RH), Worklight (Mobilité) ou encore Netezza (Analyse) ont tour à tour été intégrés aux offres IBM. « Nous devons être bons dans tous les domaines », souligne Tom Rosamilia Vice-président Senior de STG. Ce sont toutefois deux projets sortis tout droit de ses laboratoires qui ont été mis à l’honneur.

Tom Rosamilia, Vice-président Senior d’IBM STG, détaille les investissements
du groupe en Recherche et Développement. 

La naissance de Docteur Watson

Le premier est bien connu puisqu’il s’agit du superordinateur Watson qui a remporté le jeu Jeopardy en 2011. La technologie est actuellement utilisée par l’assureur WellPoint et le centre d’oncologie Memorial Sloan-Kettering afin de fournir une aide aux médecins dans le choix du traitement le plus approprié pour des patients atteints d’un cancer.

Face à une masse d’informations médicales qui double tous les 5 ans, ces derniers ne peuvent en effet suivre le rythme. « Il y a trop d’informations et pas assez de temps pour les consulter, constate Samuel Nussbaum, CMO (Chief Medical Officer) de WellPoint.

C’est impossible de suivre toutes les évolutions de la science ». Et c’est ici que les capacités cognitives de Watson prennent tout leur sens.

La machine est capable de comprendre le langage naturel utilisé par les médecins et les patients, d’analyser une énorme quantité d’informations, de générer des hypothèses de traitement et de les adapter ensuite à partir de dizaines de milliers de cas réels.

L’ordinateur utilisé par WellPoint aurait déjà intégré 600 000 données médicales, 2 millions de pages issues de 42 revues médicales et des essais cliniques dans le domaine de la recherche oncologique et les dossiers médicaux de 1,5 million de patients.

« Trop d’informations, pas assez de temps ». Samuel Nussbaum, CMO (Chief Medical Officer) de WellPoint, défend l’apport de Watson dans les soins apportés aux patients.

Pour le médecin, l’aide de Watson est matérialisée par une application accessible via une tablette et lui fournissant des indications sur la meilleure option à choisir, basées sur l’analyse de cas similaires. Pour WellPoint, l’objectif est de réduire le nombre de traitements inefficaces (et coûteux) prescrits par les médecins et qui doivent ensuite être remboursés par la société. Bien que le médecin reste évidemment seul décisionnaire du meilleur traitement à apporter à son patient, on imagine facilement les débats éthiques qui peuvent entourer cette utilisation de Watson. Si aucun déploiement n’est à pour l’instant envisagé dans nos frontières, IBM fait tout pour faciliter la mise en place de sa technologie. Le cluster original de 90 serveurs est aujourd’hui réduit à un unique Power 750 dont les performances ont été améliorées de 240 % par rapport à l’infrastructure de départ, selon les chiffres communiqués par IBM. Les compétences de Watson peuvent également être utilisées en mode cloud.

Du projet « G2 » à InfoSphere Sensemaking

La deuxième innovation portée par IBM Research est un projet connu sous le nom de G2 et conduit depuis plus de trois ans par le bouillonnant Jeff Jonas, Directeur scientifique d’IBM. Ce dernier définit G2 comme une technologie « conçue pour donner du sens à de nouvelles observations au moment où elles apparaissent et assez rapidement pour agir pendant que la transaction est toujours en cours ». IBM a récemment commencé à commercialiser cette technologie sous le nom InfoSphere Sensemaking. L’objectif est d’analyser de grands volumes de données en temps réel afin de les replacer dans un contexte plus global et de relever des anomalies qui pourraient passer inaperçues au sein d’une masse importante d’informations. « Sensemaking est fait pour trouver ce qui est évident », résume IBM.

C’est cette technologique qui a été employée par l’organisation non-gouvernementale Pew Charity Trust (PCT) pour mettre au point l’Electronic Registration Information Center (ERIC), un système permettant d’améliorer l’exactitude des listes électorales américaines.

Et à en croire PCT, celles-ci en ont bien besoin. Dans un rapport publié en 2012, l’ONG indiquait que 24 millions d’inscriptions sur ces listes n’étaient plus valables ou inexactes, que 1,8 million de personnes décédées étaient toujours répertoriées comme électeurs et que 2,7 millions d’américains étaient inscrits dans plusieurs États. Ces erreurs proviennent essentiellement du fait qu’en cas de déménagement, les listes ne sont pas automatiquement mises à jour.

ERIC permet aux États d’analyser leurs listes et de les remettre dans un contexte plus large en les comparant notamment au registre d’immatriculation des véhicules. La solution est capable de corréler les informations pour détecter une personne présente sur deux listes différentes ou une autre décédée et permettre ainsi d’actualiser la liste.

Grâce au moteur G2 d’IBM, ERIC est capable de détecter que Robert E. Jones, inscrit sur la liste électorale du Maryland, et Bob Jones, inscrit en Virginie, sont une seule et même personne.

PCT note également qu’un américain en droit de voter sur quatre, soit 51 millions d’électeurs potentiels, n’est pas inscrit sur les listes électorales. ERIC peut donc identifier ces personnes, informer l’administration de leur existence et permettre ensuite la mise en place d’un formulaire d’inscription en ligne afin de faire baisser la facture. Alors qu’une inscription traditionnelle via un formulaire papier coûte en moyenne 83 cents à l’administration, une inscription en ligne revient à seulement 3 cents. Sept États (Colorado, Delaware, Maryland, Nevada, Utah, Virginie et Washington) ont à l’heure actuelle rejoint le programme ERIC et 300 000 personnes ont depuis procédé à une inscription en ligne sur les listes électorales.

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Tech - Par Guillaume Rameaux - Publié le 12 juin 2013