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4G, « plus de différence entre travailler à distance ou dans l’entreprise »

Mobilité - Par Guillaume Rameaux - Publié le 03 juillet 2013
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OBS (Orange Business Services) propose de nombreux services pour aider les entreprises à bien négocier le virage de la mobilité.

4G, « plus de différence entre travailler à distance ou dans l’entreprise »

Pascal Ancian, Vice-président mobilité chez OBS, nous apporte son éclairage sur les nouveaux usages rencontrés dans les entreprises françaises et sur les réponses apportées par l’opérateur. Selon lui, l’arrivée du réseau 4G devrait abolir la  frontière entre le travail nomade et sur site.

Pascal Ancian, Vice-président mobilité chez OBS.

IT Pro Magazine : Qu’est-ce qui a changé chez vos clients dans leur approche de la mobilité ?

Pascal Ancian : Pendant longtemps, la mobilité en entreprise se résumait au téléphone, à un peu de mail et à quelques PC connectés. La rupture est venue de la vague de smartphones. Aujourd’hui, plus d’un employé sur deux est équipé et ces utilisateurs sont dans une logique d’accès aux ressources de l’entreprise à distance. Vous n’avez plus à gérer de simples téléphones mobiles mais des outils permettant de se connecter à la messagerie, à l’intranet et aux applications métier, à tout moment et en tout lieu. Cette situation change beaucoup de choses pour les DSI mais aussi pour les responsables métier. La révolution mobile ne transforme pas que la façon de communiquer mais également l’organisation du travail.

Quelles sont les solutions proposées par OBS pour affronter cette nouvelle vague ?

Il y a deux volets pour répondre à deux problématiques principales. Tout d’abord, comment canaliser et gérer la vague de mobilité qui arrive et ensuite comment surfer sur cette vague pour en tirer parti.

Sur la première partie, nos clients ont en premier lieu besoin d’un accompagnement sur le choix des bons terminaux en fonction de l’usage et du coût. La deuxième étape est de trouver la bonne solution tarifaire pour faire face à la croissance des usages. La consommation data sur les téléphones portables augmente de 100 % par an mais la facture elle, ne peut pas doubler tous les ans. Ensuite, il faut savoir comment gérer la sécurité de l’accès entre le terminal mobile et le réseau. Pour cela, nous proposons des solutions de type SSL entre le mobile et l’entreprise. Puis, il faut penser à la sécurité du terminal lui-même et à la gestion de la frontière entre le professionnel et le personnel. Nous intervenons pour gérer l’ensemble de ces problématiques. Souvent, les DSI se tournent vers nous car ils ont besoin de personnes capables de comprendre à la fois le monde IT et l’univers mobile. Nous sommes un des seuls en France et en Europe à connaître les deux et à faire le lien.

Savez-vous répondre aux interrogations sur des aspects législatifs et réglementaires liés notamment au BYOD ?

Notre offre de service va assez loin. Nous avons évidemment une partie technique avec notamment le déploiement de solutions MDM (Mobile Device Management, ndlr) pour savoir quel type de terminal est utilisé, définir les droits d’accès, établir des profils utilisateurs, gérer les applications,… Mais, nous avons aussi beaucoup de demandes pour une approche de type conseil. Beaucoup de DSI s’interrogent effectivement sur la politique à adopter autour de la mobilité et il s’agit souvent de questions d’ordre juridique ou social. Qu’est ce qui se passe quand un employé se connecte en dehors des heures ouvrables et travaille le soir et le week-end ? S’il perd son terminal, a-t-on le droit d’effacer les données du terminal pour protéger celles de l’entreprise ? Faut-il mettre en place des formations ou des chartes entre employés et employeurs ? Nous avons une société de conseil qui s’appelle Orange Consulting et pour laquelle nous avons développé des compétences autour de toutes ces questions.

Le DSI a-t-il la main sur les projets de mobilité ?

L’entreprise est multiple. Nous avons des interlocuteurs classiques dans les équipes informatiques mais aussi des visions différentes avec les responsables métier qui veulent généralement aller vite sur ces projets de smartphones ou tablettes. Les DRH interviennent beaucoup car ces projets d’entreprise mobile sont un facteur important de transformation de la société. Et c’est ici qu’intervient le second volet. Avec la moitié de ses salariés équipés d’un smartphone, l’entreprise est face à une énorme opportunité. Les métiers y voient un bon moyen d’être plus efficaces vis-à-vis des clients. Il y a donc une pression forte de leur part pour intégrer les environnements mobiles plus vite que ne le souhaiterait la direction informatique.

Mais le succès passe avant tout par une bonne adhésion des employés. Les projets de mobilité qui se déroulent le mieux et qui engendrent un ROI rapide sont ceux qui bénéficient d’une forte adoption par l’utilisateur final. Il faut donc aller assez loin dans la gestion de la sécurité et de la séparation pro/perso mais aussi veiller à faire en sorte que l’environnement soit facile à utiliser. À ce sujet, nous avons des demandes de clients pour aller plus loin que ce que nous offrons habituellement. C’est pour cela que nous avons créé le Digital Coach. Cette offre nous permet de porter un projet de bout en bout jusqu’au déploiement de la solution, au paramétrage du MDM, au déploiement du master sur les tablettes et jusqu’au support utilisateur. À la différence d’un projet PC avec les utilisateurs sur site, vous avez des terminaux dans la nature et des personnes à l’extérieur qui ont besoin d’accompagnement.

Les projets de mobilité sont-ils systématiquement accompagnés d’une réflexion autour de la virtualisation du poste de travail et du cloud computing ?

Ces réflexions ont bien lieu mais plutôt sur du moyen terme car il s’agit d’une refonte complète du poste de travail. Les DSI réfléchissent à l’architecture type qu’ils devront avoir dans le futur. Les projets de mobilité sont en train d’arriver très vite et les amènent à transformer les postes de travail. Ils s’interrogent donc sur ce qui pourrait être accessible dans le cloud depuis un réseau mobile. Le poste de demain ne sera peut-être pas simplement un PC mais un PC plus une tablette et un smartphone, un mélange d’infrastructures sur site et externalisé, de données professionnelles et privées, de logiques applicatives avec des « stores » internes,… C’est un travail de fond sur l’architecture du poste de travail qui a lieu en parallèle des projets de mobilité.

Où en est le déploiement du réseau 4G et que va-t-il apporter aux entreprises ?

La couverture est pour l’heure limitée à Marseille, Lyon, Lille, Nantes et Paris-Opéra. Nous avons annoncé que 15 villes seraient couvertes en avril et 50 % de la population en 2014. La 4G apporte un débit descendant aujourd’hui autour de 100 Mbits/s et montera plus tard jusqu’à 150 Mbits/s chez Orange en fonction du spectre de fréquences disponibles. Le débit montant peut atteindre 50 Mbits/s. C’est est également un point important pour les applications d’entreprise comme les solutions de travail collaboratif ou de vidéo-conférence par exemple.

Autre élément intéressant, la réduction des temps de latence qui peuvent descendre autour de 20 millisecondes et donc assurer plus de confort. Notre objectif est de rendre l’utilisation du poste de travail en mobilité aussi confortable qu’au bureau. Pour l’inauguration de la 4G à Marseille, nous avions permis au comité de direction de l’Olympique de Marseille de tester le réseau pendant un mois. Le DSI du club avait mesuré des performances meilleures à l’extérieur qu’au bureau. Le débit est tel que pour un utilisateur, il n’y aura plus de différence entre travailler à distance ou dans l’entreprise. Les performances permettent de travailler sur des applications en mode cloud ou sur un poste de travail virtualisé de manière transparente.

Les clients sont-ils séduits par les machines dites convertibles, à mi-chemin entre le PC portable et la tablette ?

Ce ne sont pas les projets les plus matures à date puisque les plus gros projets de déploiement de tablettes aujourd’hui concernent des appareils Android ou iOS. L’arrivée de Windows 8 est une opportunité potentielle pour rapprocher les mondes PC et tablettes. Mais les entreprises sont encore nombreuses à déployer Windows 7. Elles regardent donc Windows 8 avec intérêt pour la partie applicative mais fusionner le poste de travail PC à la tablette Windows 8 ne se fera pas avant un an. Dans tous les cas, les DSI savent qu’ils vont devoir travailler sur une multiplicité d’OS. Il n’y a plus un responsable informatique qui affirme qu’il sera full Android, full iOS ou full Windows. La plupart admettent que tout dépendra des profils, d’où la demande forte en solution de device management gérant plusieurs OS et plusieurs logiques applicative en fonction du profil utilisateur.

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