La réplication

modèle de réplication est calqué sur le modèle de l’industrie de l’édition. Ainsi retrouve-t-on des termes tels qu’éditeur, distributeur, abonné, publication, article et abonnement.

Tout d’abord, le rôle éditeur. C’est l’instance SQL qui héberge une base de données dont on veut répliquer tout ou partie des objets. Ensuite, le rôle distributeur. Ce rôle peut être physiquement supporté par la même instance que le rôle éditeur, mais ce n’est en rien une obligation, on parlera de distributeur local ou de distributeur distant suivant les cas. Le distributeur permet de stocker temporairement les informations à répliquer. Ce serveur stocke des données, des métadonnées sur la réplication et peut aussi faire office de file d’attente comme nous le verrons. Pour finir, le rôle abonné. Comme son nom l’indique, ce rôle est attribué aux bases qui sont abonnées aux données faisant l’objet d’une réplication. L’article définit l’objet le plus fin comme étant répliqué. Un article peut être une table. Une publication est une collection d’articles provenant de la même base de données.

Ainsi le magazine que vous êtes en train de lire est bien une publication, composée de divers articles. Et lorsquevous vous abonnez à une publication, vous vous abonnez à la totalité des articles : vous n’avez pas la possibilité de choisir vos articles. L’abonnement est donc un moyen de remise de la publication depuis l’éditeur vers l’abonné. Il existe deux types d’abonnement, soit par envoi de données (push) ou bien par extraction de données (pull).

Différentes topologies de réplication sont possibles :

• éditeur central, abonnés multiples, distributeur local ou distant.
• éditeur multiple, abonné central, distributeur local ou distant.
• éditeur multiple, abonné multiple, distributeur local ou distant.
• réplication de pair à pair (peer-to-peer) où seulement deux serveurs se répliquent mutuellement les données, chacun endossant les rôles éditeur et abonné.

Il existe aussi différents types de réplication :

• la réplication de capture instantanée est un cliché à un instant précis. Ce cliché est ensuite diffusé aux abonnés. Tout type de réplication se base sur une capture instantanée pour initialiser le processus.
• La réplication transactionnelle permet de répliquer seulement les données modifiées. Seules les transactions qui impactent des articles d’une publication sont répliquées.
• La réplication de fusion fonctionne comme la réplication transactionnelle, mais tous les abonnés sont aussi éditeurs. Les données doivent être partitionnées afin de pouvoir rendre autonome chaque serveur mais aussi permettre la résolution automatique de conflits.

La réplication n’est pas réservée au seul produit SQL Server. Il est en effet possible d’abonner une base Oracle à une publication. Il est aussi possible de répliquer des données vers les versions Express et Compact de SQL Server, ce qui ouvre des possibilités d’applications nomades. Un des avantages de la réplication réside dans le fait de permettre une certaine autonomie des instances SQL. En cas de coupure réseau, la base est totalement opérationnelle en lecture et écriture, sur l’éditeur et sur l’abonné. Une fois le réseau à nouveau opérationnel, les données vont se synchroniser automatiquement.

On peut créer une ferme de serveurs SQL abonnés à la même publication en mettant en oeuvre l’équilibrage de charge réseau (Network Load Balancing). La disponibilité globale augmente et la charge est répartie sur tous les abonnés. En fonction des données à répliquer, il faut mesurer l’impact sur le trafic réseau et les coûts de stockage. De plus, la latence de mise à jour peut être incompatible avec certaines applications critiques.