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Dimensionnement d’un système EXCHANGE 2003

Mobilité - Par iTPro.fr - Publié le 24 juin 2010
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par Joseph Neubauer. Mise en ligne : 20 Décembre 2006, Publication Novembre 2005

Le dimensionnement d’un système Exchange Server 2003 dans le cadre d’une migration ou d’une mise à niveau n’a rien de trivial. Les administrateurs ont souvent recours à des outils de calcul du dimensionnement (par ex., HP ProLiant Server Sizer for Microsoft Exchange Server 2003) et des outils de test de charge (par ex., Exchange Server Load Simulator [LoadSim] 2003) pour la conception des systèmes. Parfois, ils se fondent aussi sur des suppositions ou des hypothèses afin de fournir les informations demandées par ces outils. (Pour en savoir plus sur ces outils et les informations dont ils ont besoin, consultez l’encadré « Outils et ressources pour la conception d’un système Exchange 2003 », plus loin dans cet article.)Lorsque j’effectue une évaluation avant de concevoir un système, je suis très surpris du manque de données pertinentes ou de connaissances qui permettraient de répondre à la question suivante : Comment le système Exchange est-il utilisé ? La formulation d’une réponse nécessite d’avoir au minimum les informations suivantes :
• Durée standard de la journée de travail des utilisateurs
• Pics d’activité habituels au cours de la journée
• Fréquence d’utilisation du système de messagerie et finalités de l’utilisation
• Fréquence d’ouverture et de réouverture d’un message ou d’une pièce jointe par les utilisateurs
•Espace de stockage consommé par les utilisateurs

Dimensionnement d’un système EXCHANGE 2003

Avant de dimensionner un système Exchange, il est important d’apporter une réponse aux deux aspects essentiels que sont la durée standard de la journée de travail de vos utilisateurs et les pics d’activité au cours de la journée. Ces informations sont cruciales car votre système devra être dimensionné de telle sorte que les performances restent acceptables pendant les pointes d’activité. Pour la majorité des utilisateurs, une journée standard s’étale sur 8 ou 9 heures de travail, mais de nombreux bureaux ont des horaires plus ou moins flexibles et, dans ce cas, tout le monde ne commence pas forcément à la même heure. Par exemple, certaines personnes peuvent commencer à 6 h 00 du matin, alors que d’autres arriveront pour 9 h 00. Avec le développement du télétravail, la flexibilité des horaires fait désormais plus figure de norme que d’exception. Cette tendance accroît la durée totale de la journée de travail au-delà de la durée historique de 8 heures (commençant à 9 h 00 et se terminant à 17 h 00).

Un autre facteur à prendre en compte est la répartition des utilisateurs sur plusieurs fuseaux horaires. Si c’est le cas pour votre organisation et si vous envisagez d’utiliser des serveurs centralisés, cet aspect doit être inclus dans le calcul de la durée de la journée de travail. Par exemple, si vous avez des employés en Californie (Côte Ouest) et d’autres à Washington D.C. (Côte Est), la journée de travail minimale sera de 11 à 12 heures du fait du décalage horaire de 3 heures entre les deux sites. Si, par ailleurs, vous intégrez la notion de flexibilité des horaires de travail, une durée de 15 à 18 heures constituera une valeur plus réaliste.

Même s’il est important de connaître la durée de la journée de travail, il l’est encore plus de savoir à quels moments se produiront les pics d’activité et quelle sera leur durée. La majorité des administrateurs s’attendent à des pics d’activité dès le début de la journée de travail et immédiatement après le déjeuner. Toutefois, la charge dépend réellement de la structuration de l’activité de l’entreprise.

Pour déterminer les pics et leur durée, vous devez surveiller votre système, ce que vous pouvez faire facilement au moyen de l’outil Analyseur de performances (Performance Monitor) de Windows.

L’Analyseur de performances comporte quatre compteurs de banque d’informations (IS) que je considère comme utiles : Nombre d’utilisateurs (User Count), Nombre d’utilisateurs actifs (Active User Count), Nombre de connexions (Connection Count) et Nombre de connexions actives (Active Connection Count). Les compteurs Nombre d’utilisateurs et Nombre d’utilisateurs actifs vous informent du nombre total de connexions en se basant sur chacune d’elles. Les compteurs Nombre de connexions et Nombre de connexions actives indiquent le nombre total de connexions aux ressources de la banque d’informations. La notion « actif/active » apporte la précision suivante : elle affiche des informations sur les activités réalisées au cours des dix dernières minutes de l’échantillon. La différence entre un nombre de connexions et un nombre d’utilisateurs réside dans le fait qu’un seul utilisateur peut avoir plusieurs connexions. Par conséquent, le nombre de connexions est généralement plus élevé que celui des utilisateurs car chaque utilisateur établit souvent plusieurs connexions à la banque d’informations. Par exemple, un utilisateur peut avoir trois connexions, une pour accéder à sa boîte aux lettres, une autre pour accéder à la banque de dossiers publics et une troisième pour accéder au calendrier d’un collègue.

Les applications activées pour la messagerie, telles que Research dans le produit BlackBerry Enterprise Server de la société Motion, peuvent aussi créer des connexions. Vous devez tenir compte de la source des connexions car toutes les sources ne génèrent pas la même charge sur le système. Par exemple, chez HP, nous avons constaté que chaque utilisateur BlackBerry crée la même charge que 2,21 utilisateurs Outlook. Ce type de facteur de charge mérite d’être inclus dans le calcul du nombre d’utilisateurs pour un serveur.

La figure 1 illustre un graphique représentant les résultats de la charge système réelle pour un serveur d’un site. J’ai ajouté les barres verticales afin que vous puissiez corréler les nombres d’utilisateurs et de connexions avec le moment de la journée. L’administrateur de ce serveur avait supposé que la charge était la plus forte tôt dans la matinée et au moment du déjeuner. Néanmoins, vous pouvez constater que les utilisateurs de cette organisation ont tendance à établir des connexions au moment de leur arrivée et qu’ils les ferment en fin de journée. Ils ont aussi tendance à être plutôt réguliers dans leur fréquence d’utilisation du système de messagerie au cours de la journée. Par exemple, pour la journée échantillon illustrée, le serveur a hébergé 750 utilisateurs, avec un pic d’utilisateurs s’établissant à 660. Des échantillons d’autres journées ont montré des résultats similaires. Par conséquent, nous avons déterminé avec l’administrateur qu’approximativement 80 pour cent des utilisateurs sont régulièrement connectés au même moment. Ces informations sont nécessaires pour déterminer combien de boîtes aux lettres un serveur peut prendre en charge.

Lorsque vous employez l’Analyseur de performances, ne vous contentez pas d’échantillons sur quelques jours ou sur certaines journées particulières. Prenez vos échantillons sur une longue période, puis agrégez les résultats. Vous découvrirez peut-être, par exemple, que les résultats des lundis et vendredis diffèrent de ceux des autres jours. Autre possibilité, le niveau d’utilisation sera peut-être plus élevé pour une semaine spécifique tous les mois, en raison d’un événement récurrent. N’oubliez pas de décompter les périodes atypiques, notamment les semaines contenant des congés. Enfin, ne partez pas du principe que chaque serveur est employé de la même manière au sein de l’organisation. Si vous en avez beaucoup, chacun est vraisemblablement dédié à différentes unités fonctionnelles.

Parfois, ces unités travaillent différemment et vous constaterez peut-être une utilisation constante d’un ensemble de serveurs, comme pour le serveur de la figure 1, alors que d’autres serveurs aboutiront à des graphiques de connexions en dents de scie, avec des pics très élevés (forte utilisation) et des creux importants (faible utilisation). Vous devez collecter des données sur un grand nombre de serveurs, voire sur tous, afin de déterminer les types de serveurs et les configurations nécessaires. Vous pourrez alors savoir, par exemple, si vous devez déployer cinq ou six serveurs de haut de gamme pour les utilisateurs centralisés et deux serveurs de moyen de gamme pour les utilisateurs des succursales, ou une série de serveurs de milieu de gamme présentant une configuration identique pour l’ensemble des sites.

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