> Tony Redmond

Bases de donnéesGestion des dossiers publics dans Microsoft Exchange Server 2007

Microsoft a annoncé la mise au rebut des dossiers publics dansune organisation Exchange Server depuis un certain temps, vous avez probablement établi une relation du type « amour/haine » vis-à-vis des dossiers publics. D’une part, ceux-ci stockent beaucoup de données, dont certaines extrêmement utiles. D’autre part, Microsoft n’a pas consacré beaucoup d’efforts ces dernières années au développement d’outils pour la gestion des dossiers publics. Par conséquent, il est difficile de savoir exactement qui crée les dossiers et à quoi ils servent.

Lorsque Microsoft a lancé Exchange Server 4.0 en 1996, les dossiers publics lui ont permis de rivaliser avec une fonctionnalité de Lotus Notes permettant aux utilisateurs de répliquer des données afin de travailler avec une copie locale au lieu de se connecter sur le réseau à un serveur distant. A l’époque, ce n’était pas rien car la bande passante disponible n’était pas aussi généreuse qu’aujourd’hui. Les arguments avancés en faveur des dossiers publics étaient les suivants : permettre de créer des applications stratégiques contenant les données les plus importantes et laisser à Exchange le soin de gérer la réplication des données et la logique applicative (par ex., formulaires) dans l’organisation Exchange.

Aujourd’hui, avec les réseaux toujours plus performants et les applications de pointe telles que SharePoint, les dossiers publics ont largement perdu leur utilité. Toutefois, les administrateurs restent confrontés aux dossiers publics créés et remplis par les utilisateurs au fil des années.

WindowsLe gestionnaire de boîtes aux lettres d’Exchange

La taille des boîtes aux lettres ne cesse d’augmenter. Des 25 Mo qui étaient alloués généralement par les administrateurs aux utilisateurs au milieu des années 90, elles sont passées aujourd’hui à 200 Mo en moyenne. Non seulement, vous êtes confronté à des boîtes aux lettres toujours plus volumineuses, mais vous devez faire face aux exigences d’autres secteurs intéressés tels que le département des RH ou le département juridique de votre entreprise.
Si ce n’est déjà le cas, vous croulerez bientôt sous les demandes de respect du principe de conformité. Cela signifie qu’il vous faudra les meilleurs outils disponibles pour gérer les boîtes aux lettres de vos utilisateurs.L’utilitaire Gestionnaire de boîtes aux lettres, introduit pour la première fois par Microsoft dans Exchange Server 5.5 Service Pack 3 (SP3), vous permet de nettoyer les boîtes aux lettres des utilisateurs en supprimant et déplaçant des éléments. Depuis, l’éditeur de Redmond a réécrit le code MAPI (Messaging API) original de l’utilitaire afin qu’il tire parti d’ADO et d’OLE DB, a intégré son interface graphique dans le Gestionnaire Système Exchange (ESM) et refondu son code afin qu’il s’exécute en tant que thread au sein de la Surveillance du système Exchange.

Microsoft a livré la nouvelle mouture du Gestionnaire de boîtes aux lettres dans Exchange 2000 Server SP1 et l’a encore améliorée dans les Service Packs suivants et dans Exchange Server 2003. Un outil standard tel que le Gestionnaire de boîtes aux lettres n’est pas aussi puissant que les outils tierce partie en termes d’étendue et de possibilités, mais il peut constituer un bon point de départ pour la gestion des boîtes aux lettres des utilisateurs sur un serveur Exchange. Nous allons commencer l’examen de cet outil en créant des stratégies de destinataire Exchange afin de gérer son fonctionnement au sein de votre organisation.

Exchange ServerEXBPA : analysez-moi çà !

Constatant que le e-mail ou le courriel a évolué jusqu’à devenir une application critique, Microsoft a musclé Exchange Server pour répondre aux demandes des clients. Il est vrai qu’Exchange et son administration sont devenus de plus en plus compliqués. Exchange Server 2003 est à ce jour la version Exchange la plus complexe, mais aussi celle qui fournit le plus de fonctions, et une intégration plus étroite avec Windows et AD (Active Directory) que les versions antérieures. Par rapport à Exchange Server 5.5, Exchange 2003 est beaucoup plus évolutif, sûr et robuste. A condition, bien sûr, d’être déployé et administré correctement. Pour que tel soit le cas, il convient d’appliquer les meilleures pratiques au service de votre organisation Exchange.Si les meilleures pratiques changent au fil du temps, les configurations d’Exchange restent souvent les mêmes. Par manque de connaissances ou de ressources, beaucoup d’administrateurs Exchange ne se tiennent pas au courant des dernières recommandations pour obtenir un maximum de performances, de sécurité et de disponibilité. Pour redresser cette situation (et, au moins théoriquement, pour engendrer moins d’appels d’assistance et une plus grande satisfaction client), Microsoft a lancé ExBPA (Exchange Server Best Practices Analyzer) en septembre de l’année dernière. C’est un outil de scanning et de reporting automatisé qui permet d’étalonner votre organisation Exchange par rapport aux meilleures pratiques Microsoft en vigueur. Comme ses analyses se limitent à Exchange et à la configuration Windows dont il est tributaire, ExBPA est davantage considéré comme un contrôleur d’état de santé proactif pour les serveurs et organisations d’Exchange que comme un outil de reporting complet (comme Ecora Reporter d’Ecora Software). Et, pour examiner les résultats de ExBPA, il faudra prendre en considération les particularités de votre entreprise.

Exchange ServerExchange Server 2003 : Cluster

Une vraie percée ?

L’histoire des clusters Microsoft Exchange Server est faite de hauts et de bas. L’enthousiasme suscité par les nouvelles releases a fait place à la déception dès qu’on a constaté que, dans la pratique, elles laissaient à désirer. Exchange Server 5.5 a d’abord supporté les clusters Windows, mais leur déploiement était cher et ils étaient limités à deux noeuds configurés dans un cluster actif-passif...Exchange 2000 Server promettait des clusters s’étendant jusqu’à quatre noeuds actifs. Mais Microsoft a dû réduire cette promesse et demande désormais le maintien d’un noeud passif à cause des problèmes de fragmentation mémoire. En outre, on ne peut déployer des clusters Exchange 2000 à quatre noeuds que sur Windows 2000 Datacenter Server, donc la solution est coûteuse. Il s’en suit que les clusters représentent une poignée des centaines de milliers de serveurs Exchange en service aujourd’hui. Personne ne sait exactement combien de clusters sont en production, mais il semble bien que moins de 2 % de tous les serveurs Exchange déployés le soient en cluster.
A première vue, les clusters semblent très efficaces en matière de robustesse et de fiabilité. C’est pourquoi les administrateurs Unix et OpenVMS déploient des clusters depuis des années. D’où la question : Pourquoi les administrateurs Windows n’ont-ils pas déployé des clusters Exchange 2000 et Exchange 5.5 ? Les raisons sont multiples : complexité accrue, composants Exchange qui ne peuvent pas fonctionner sur des clusters, manque de produits tierce partie, fragmentation mémoire et coûts élevés.
Pour que les clusters fonctionnent bien, il faut que l’application e-mail et l’OS travaillent à l’unisson. Jusqu’ici Microsoft n’est pas parvenue à faire travailler ces deux entités en harmonie. Microsoft promet de meilleurs clusters avec Windows Server 2003 et Exchange Server 2003, mais peut-on y croire ? Pour répondre à cette question, il faut savoir plusieurs choses : comment les clusters fonctionnent, comment Exchange en général fonctionne dans un cluster, comment Exchange 2000 fonctionne dans un cluster, et quelles améliorations offre Exchange 2003.

Exchange ServerSupprimer le SPAM

Donnez une solide armure à votre environnement Exchange

Depuis que le virus Melissa nous a mis en alerte en 1999, les administrateurs savent qu’il faut protéger les serveurs Exchange. Aujourd’hui, la plupart des serveurs sont bien protégés contre les virus mais peut-être moins contre le spam.Le moment est venu de revoir votre protection antispam, parce que Microsoft a inclus dans Exchange Server 2003 certaines nouvelles fonctions dont les ISV (Independent Software Vendors) peuvent doter leurs outils antispam.
Le concept de défense en profondeur consiste à multiplier les couches de suppression pour bloquer un maximum de spam entre l’arrivée par les serveurs mail et la livraison finale dans la boîte à lettres. La défense en profondeur consiste aussi à convaincre les utilisateurs qu’ils recevront d’autant plus de spam qu’ils participeront à des newsgroups Internet et à d’autres forums et à leur apprendre des techniques que les spammers utilisent pour découvrir les adresses qu’ils ne peuvent pas récolter. Bien entendu, comme la protection antivirus, la défense en profondeur coûte cher. Certaines sociétés – particulièrement les PME – préfèrent appliquer une méthode de suppression que des couches multiples. Si vous suivez cette voie, la suppression basée sur le serveur est intelligente parce qu’elle offre un maximum de protection aux clients (y compris Microsoft Outlook Web Access – OWA) sans vous obliger à mettre à niveau le logiciel du desktop. Examinons quelques-uns des outils et techniques à votre disposition pour mettre en oeuvre la défense en profondeur, ainsi que les nouvelles fonctions d’Exchange 2003 introduites par Microsoft pour combattre le spam.