Comment augmenter les effectifs en cybersécurité ?

Elargir le cercle des talents

Les chiffres sont inquiétants : selon 83 % des professionnels français, la pénurie de main-d’œuvre impacte la capacité des entreprises à sécuriser le systèmes d’information et les réseaux.

33 % travaillant dans ce domaine en France vont changer de métier à l’avenir. Les raisons indiquées :

• le Burn out lié à la pandémie
• l’émergence croissante des cybermenaces

Il est temps de changer les pratiques dans les secteurs privé et public, « combler le déficit de talents en cybersécurité n’est pas seulement un impératif commercial, mais c’est aussi crucial pour la sécurité nationale et notre vie quotidienne. Nous devons supprimer les barrières à l’entrée, travailler activement pour inspirer les gens à faire un travail qui a du sens et s’assurer que ceux qui sont dans le domaine sont retenus. » Bryan Palma, PDG de Trellix.

La formation en continue

Certains pays (Russie et Chine) accompagnent les talents en cybersécurité au travers de formations financées par l’État, d’autres pays en sont loin.

Que retenir pour mettre en place de vraies stratégies ?

• Diplômes universitaires

La majorité est titulaire d’un diplôme universitaire lié aux technologies de l’information, à l’informatique et à la technologie, avec ou sans spécialisation en cybersécurité – 84%

• Formation professionnelle

La formation professionnelle est cruciale : si 56 % en France jugent les diplômes inutiles à la poursuite d’une carrière, la formation professionnelle (85 %) et la validation des qualifications (80%) sont des facteurs essentiels

Objectifs : poursuivre les efforts pour promouvoir les métiers de la cybersécurité et amener les étudiants à suivre un parcours professionnel orienté STIM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques), et penser financements complémentaires

La diversité

En France, dans le milieu de la cybersécurité, la majorité sont des hommes (70%), blancs (82%) et hétérosexuels (85%).

La France est le pays où le pourcentage de femmes déclarant travailler en cybersécurité reste le plus élevé (29% contre 5% pour le Royaume-Uni et 7% pour l’Allemagne).

Objectif : pendre des mesures pour l’égalité des salaires, l’inclusivité homme-femme et la diversité des effectif .

Le mentorat et l’apprentissage

D’autres mesures sont à prendre pour favoriser l’accès à la cybersécurité :

• le développement du mentorat
• les stages de longue durée
• l’apprentissage

Objectif : considérer les parcours atypiques, dépourvus d’expérience en cybersécurité.

Un secteur évolutif et pertinent

Si les fonctions exercées sont jugées intéressantes, l’aspect constructif et porteur de sens motive les collaborateurs en cybersécurité, même si selon 38 %, aucune gratitude ne leur est témoignée pour le bien qu’ils font à la société.

Plus de la moitié (France) perçoit ce secteur progressif et évolutif et aime explorer les nouvelles tendances et es sujets stimulants. La cybersécurité gagne en pertinence.

Enfin, la cybersécurité est perçu comme un parcours professionnel avec une certaine longévité.

Source Rapport Trellix & Vanson Bourne – Professionnels de la cybersécurité en Allemagne, en Australie, au Brésil, au Canada, aux États-Unis, en France, en Inde, au Japon et au Royaume-Uni – Divers secteurs d’activité.