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En quoi l’automatisation est un choix stratégique d’avenir ?

IoT - Par Sabine Terrey - Publié le 20 décembre 2022
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L’automatisation pourrait bien être la tendance phare de la décennie actuelle, après des dizaines d’années d’existence, que ce soit au sein du secteur informatique ou dans les autres secteurs, même si jusqu’à présent elle n’avait été adoptée que pour un nombre limité de cas d’usage. Elle permet de stimuler la productivité, sans pour autant donner lieu à une transformation systématique.

En quoi l’automatisation est un choix stratégique d’avenir ?

Belkacem Moussouni, Head of Business Development, EMEA, Red Hat, partage son expertise.

L’émergence de prestataires de services dont la priorité était de réaliser des économies d’échelle grâce à l’automatisation a contribué à inverser la tendance. Cela concerne principalement les plus gros fournisseurs de service cloud, les « hyperscalers » affichant une croissance record. Ces dernières années, ils ont été les ambassadeurs des bienfaits de l’automatisation aux yeux du monde entier. La confiance qu’inspirent ces fournisseurs de services en matière d’automatisation a gagné toutes les spécialités du secteur informatique, instaurant une sorte d’âge d’or de l’automatisation.

Apple a, par exemple, mis au point Shortcuts, sa plateforme d’automatisation à destination du marché de la grande consommation, et la distribue gratuitement sur les environnements iOS et macOS. Selon Gartner,  le segment de l’automatisation robotisée des processus (RPA) sur le marché des grandes entreprises représenterait environ 2 milliards de dollars. Pour le cloud, les « hyperscalers » comme Amazon, Microsoft ou Alibaba mettent à disposition des composants qui permettent une automatisation basée sur les événements – à l’image des bus d’événements.

Belkacem Moussouni – Red Hat

A côté du secteur logiciel dans lequel l’automatisation est associée à l’IA ou à la robotique, on constate un surcroît de confiance dans l’automatisation comme une réponse à des cas d’usage considérés comme insolubles il y a seulement dix ans. Cela s’illustre par les premiers voyages réalisés à bord de voitures sans conducteurs, avec la marque Cruise, il y a seulement quelques mois, ou encore l’utilisation de drones par des start-ups comme Sunflower Labs, pour surveiller de façon autonome des entrepôts et d’autres actifs immobiliers.

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La décennie actuelle sera celle de l’automatisation

La popularité actuelle de l’automatisation n’empêche pas, pour autant, des contestations qui portent sur le risque de suppressions d’emplois en masse dans un avenir proche. Cela suscite une certaine hostilité envers les solutions d’automatisation, à tel point que les projets associés font souvent l’objet de ralentissements voire de sabotages. Pourtant, il faut garder en tête que ce discours n’est pas exact : l’automatisation permet, au contraire, de décupler les forces des êtres humains. Une idée qui a fait son chemin il y a longtemps, notamment dans le secteur de l’informatique.

Les services en charge de l’informatique sont pris entre, d’un côté le DSI, responsable de la gestion budgétaire, qui mène une lutte sans fin pour créer un environnement qui soit à la fois plus rentable et plus résilient, et de l’autre, ses adjoints chargés de fournir des applications aux lignes métiers, qui s’efforcent de bâtir un environnement dont l’échelle, la complexité et la rapidité d’exécution ne cessent de croître.

Si les experts sont fascinés par les défis et les solutions liés à l’évolutivité de l’infrastructure, rares sont ceux qui s’intéressent à l’évolutivité opérationnelle de l’informatique. Il est rare, en effet, qu’un département informatique se développe à la même vitesse que l’environnement qu’il est censé gérer et dont l’échelle, la complexité et la rapidité ne cessent d’évoluer. Il s’agit de trouver une réponse à ce problème.

La seule façon de multiplier la portée de la gouvernance des services informatiques, tout en améliorant la rentabilité de l’environnement, c’est d’automatiser. Cette stratégie est devenue la pierre angulaire sur laquelle reposent de nombreuses solutions informatiques actuelles, expliquant l’explosion actuelle de la demande en matière de compétences liées à l’automatisation.

Parmi les qualifications professionnelles, McKinsey Insights identifie l’automatisation comme celle qui aura le plus grand impact sur la demande de compétences technologiques, avec une augmentation à venir de 55% de la demande d’ici 2030, contrairement aux compétences physiques et manuelles, qui devraient diminuer de 14 %. En outre, Gartner défend la création de nouvelles fonctions, comme celle d’architecte d’automatisation ou Automation Architect, depuis plusieurs années maintenant. Jamais les experts de l’automatisation n’avaient été confrontés à une telle myriade d’opportunités.

Les compétences liées à l’automatisation sont de plus en plus considérées comme une opportunité d’avancement de carrière rare et précieuse par les professionnels de l’informatique, qui d’efforcent de ne pas ralentir ou saboter les projets d’automatisation. Ils les voient au contraire comme un vecteur de modernisation et d’innovation de leurs entreprises, conférant même aux responsables des projets d’automatisation plus de visibilité et de reconnaissance.

Aujourd’hui, le défi n’est plus simplement d’apprendre à utiliser une solution spécifique, mais également d’automatiser des systèmes complexes avec succès. Durant la décennie qui vient de commencer, sous le signe de l’automatisation, ceux qui maîtriseront ces compétences auront bien plus d’opportunité de travailler pour l’entreprise de leur choix.

 

IoT - Par Sabine Terrey - Publié le 20 décembre 2022