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IBM #ThinkParis2018 : la transformation culturelle en marche

IoT - Par Sabine Terrey - Publié le 18 octobre 2018
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Grande conférence annuelle, Think Paris 2018, qui s’est tenue le 9 octobre au Carrousel du Louvre, fut l’occasion de venir écouter des leaders, des innovateurs, des experts techniques en IA, Blockchain, Internet des Objets, Cloud, Sécurité … et de disposer des clés pour se réinventer. Entretien avec Nicolas Sekkaki, Président d'IBM France.

IBM #ThinkParis2018 : la transformation culturelle en marche

IBM #ThinkParis

Au programme : un agenda dynamique au cours duquel divers sujets ont pris le pas, le nouveau paradigme de l’expérience client, l’employé augmenté avec Watson, ou bien encore la contre-attaque de « l’entreprise apprenante », les business models innovants sans oublier la Blockchain, l’Internet des Objets, le Cloud, l’IA, la cybersécurité  … A cette occasion, nous avons recueilli les réflexions de Nicolas Sekkaki sur les nouvelles cultures d’entreprise, les profonds bouleversements digitaux, la notion d’extracteur de valeur ou créateur de valeur …

Repenser ce que nous voulons être et faire !

Il est essentiel de faire un bilan de l’impact des technologies sur la société et les usages, sur la donnée, la sécurité, la confiance… « Aujourd’hui, nous sommes parvenus à un point d’inflexion sur le marché, les entreprises ont bien compris l’urgence de se réinventer autour de la donnée, de passer d’une culture produit à celle de l’expérience client » Nicolas Sekkaki. Cliquez pour tweeter « Le changement de culture ne s’apprend pas, ne se dicte pas, mais se vit ».

La donnée est clé puisque 80% des données ne sont pas accessibles par les moteurs de recherche  « les données des entreprises sont de l’or noir, et les entreprises vont devoir en extraire de la valeur et les sécuriser ».

La donnée et l’Intelligence Artificielle vont transformer tous les métiers et dessiner des nouveaux usages. « La passerelle entre les métiers et les technologies nous préoccupe fortement, c’est un moyen pour les entreprises de se transformer et se différencier par rapport aux plates-formes mondiales ».

La revanche des disruptés 

IBM a été disrupté. Pour rappel, « il y a 15 – 20 ans, 65% de notre CA étaient liés au matériel, 35% provenaient de produits, services logiciels connexes à ce matériel. Aujourd’hui, l’activité matérielle c’est 9% de notre CA, en moins de 15 ans tout a changé. 50 % de nos nouvelles offres n’existaient pas il y a tout simplement 3 ans », d’où la rapidité de la transformation d’IBM. « Si notre rôle est de faire des passerelles, il faut disposer de profils aux compétences métier avec une appétence technologique » complète Nicolas Sekkaki.

« Ainsi, ceux qui comprennent les sous-jacents de cette révolution et leurs valeurs intrinsèques sont capables de créer de nouveaux modèles d’entreprise et d’innovation rapidement ».

Si l’Intelligence Artificielle a besoin de trois moyens pour se développer, le Machine Learning, la donnée et le savoir-faire, « notre positionnement est simple : protéger la donnée client et son savoir-faire. Nous voulons développer des technologies, les comprendre pour permettre à nos clients de les utiliser pour transformer leurs métiers. Ce rôle de passerelle est essentiel pour détecter les besoins non couverts ».

Ainsi, derrière cette révolution cognitive, on assiste à une profonde révolution culturelle. « Dans cet esprit, nous avons repensé notre implantation régionale, sur 19 sites, à Lille notamment avec 600 collaborateurs, et nous avons su créer des activités de conseil qui ne cessent de croître, mon objectif est de doubler la taille du conseil et des services ». L’objectif d’IBM est bien de créer de la valeur !

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La Good Tech

Derrière cette expression, IBM positionne la protection des données, l’IA, l’essor des compétences, le développement des métiers et des écosystèmes, les investissements…

« Il est crucial que la France s’invite dans ce débat de l’IA et participe à la création d’une conscience collective, au regard de la Tech for Education, Inclusion & Instruction notamment » ajoute Nicolas Sekkaki.

Faire revenir la recherche fondamentale dans l’hexagone est urgent, ne sous-estimons pas la touche française ! C’est ainsi que se pose la question du rôle des différents acteurs pour avoir une Tech inclusive.

 

Plus personne n’est prescriptif ! 

« On redéfinit des façons de travailler, chacun doit se réinventer et trouver sa place, car les business models évoluent de façon drastique ». Il faut se challenger au quotidien ! « Le véritable changement culturel que l’on voit, c’est que plus personne n’est prescriptif dans ce monde d’agilité » commente Nicolas Sekkaki.

L’accès aux moyens de production est, désormais, accessible au plus grand nombre. En ce sens, IBM développe des « usines cognitives » avec des start-up afin de développer des cas d’usage (Generali, Orange Bank, Crédit Mutuel), ce qui change complètement la notion de client-fournisseur. L’échange et le partage contribuent au changement culturel, « notre rôle est d’aider les entreprises à servir leurs clients, notre génétique, c’est l’entreprise. Nous allons vers les micro-entrepreneurs, autoentrepreneurs, les développeurs … ».

Avec l’annonce du pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay en mars dernier, IBM veut créer notamment une practice et un écosystème de collaborateurs qui développent sur l’ordinateur quantique (langage de programmation, cas d’usages). « Pour IBM, Saclay signifie aussi faire revenir la recherche fondamentale autour de l’IA, la donnée, la recherche appliquée et la co-innovation avec les entreprises déjà présentes sur ce plateau ». L’inauguration des locaux aura lieu d’ici la fin de l’année.

En France, le sujet de la formation est clé et indispensable pour créer de l’innovation, « nous voulons donner à tous les outils, les formations, les expériences pour définir ensemble les métiers de demain ». Nicolas Sekkaki l’affirme « au travers de la technologie, il faut casser les idées reçues, ré embarquer des personnes sur le marché du travail, libérer les énergies, nous l’avons fait et nous continuons à le faire » Nicolas Sekkaki Cliquez pour tweeter

IoT - Par Sabine Terrey - Publié le 18 octobre 2018

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