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Quinten ou la « prescriptive analytics »

Data - Par Sabine Terrey - Publié le 02 avril 2015
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Le Big Data évolue très vite, les nouveaux métiers également, c’est un secteur de croissance par excellence !

Quinten ou la « prescriptive analytics »

Pour preuve, la problématique de recrutement des Data Scientists bien réelle, liée aux besoins non assouvis des entreprises. Guillaume Bourdon, cofondateur de Quinten, start-up française spécialiste Big Data depuis fin 2008, commente l’importance centrale de la donnée. Comment optimiser les décisions stratégiques des entreprises ?

« Quand Quinten fut créée, le Big Data et les Data Scientists n’existaient pas, cela fait réellement deux ans que tout a changé et a pris de l’ampleur » souligne d’emblée Guillaume Bourdon. Alors, que s’est-il finalement passé ?

Un peu d’histoire : de la BI au Big Data

La Business Intelligence représente plus de 80 % du marché du Big Data aujourd’hui. Clarifions un instant l’histoire de l’analyse des données… Tout commence ainsi à savoir « collecter, stocker, structurer la donnée et mettre à disposition l’accès aux données » précise Guillaume Bourdon. La BI est apparue avec le stockage des données rendues accessibles sous forme de requêtes avec une interface relativement simple. La BI ne présente aucune analyse. Après la simple observation, et les questions « où, quand, qui, combien », vient la notion de prédiction.

La prise de conscience est réelle, on veut savoir pourquoi un événement se passe ou non, « influencer et agir deviennent essentiels », notamment avec la prescriptive analytics, là où Quinten se positionne. Il s’agit d’analyser les données pour comprendre dans quel contexte un phénomène s’est passé, pour le reproduire ou l’éviter. Le contexte est décrit avec des variables qui, une fois combinées, génèrent trois fois plus d’intérêt ou de risques. Il est ensuite possible d’agir en connaissant et s’appuyant sur les leviers qui favorisent la survenue d’un phénomène. Prenons l’exemple de l’envoi d’une action marketing sur une cible particulière générant trois fois plus de gains que lors d’un envoi mal ciblé. « La BI est donc un passage obligé pour aller vers l’analytics » assure Guillaume Bourdon « mais on peut faire beaucoup mieux que la BI maintenant ».

La « révolution »…

La prise de conscience que le Web génère un flux de données incroyable en temps réel a ouvert d’immenses opportunités business. On parle de Big Data à partir de 10 teraoctets de données !

C’est un fait, les Directions Générales ont compris que derrière le Big Data, la valeur à générer est colossale. « Si on enlève le web, les telecoms, réseaux sociaux, on n’est plus dans le Big Data mais dans la small ou middle Data, toutefois le Big Data est un mot qui parle à tous maintenant» explique Guillaume Bourdon. Et pour comprendre le marché et le comportement des consommateurs, les instituts d’étude inondent notre quotidien.

C’est donc une révolution, bien plus qu’Internet, car cela concerne chaque individu, toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité même s’ils ne sont pas tous au même niveau de maturité. C’est une révolution qui bouleverse notre quotidien, « chaque jour une innovation se crée… ».

… pour tous les secteurs d’activité

L’activité de Quinten a débuté avec le domaine de la santé, déjà bien mature puisque ce secteur travaille en R&D à partir de données. « Hypothèse, échantillon de population, test d’efficacité des médicaments, analyse de données, confirmation ou information, c’est le fonctionnement de la recherche médicale et recherche en général ». Plans d’expérience, mesures, observations, corrections, avancées, le Big Data est une révolution qui va améliorer la prévention.

Côté entreprises marchandes, le Big Data permet de mieux comprendre les clients, de les profiler réellement, de communiquer finement, délivrer des messages adaptés aux spécificités des profils, et mieux vendre voire plus ! « Les banques et assurances collectent ainsi les données et profilent les individus ». Si l’industrie reste à part, elle cherche à intégrer toutes les données de mesure sur les chaînes de fabrication et identifier le bon contexte pour aboutir aux configurations de mesure offrant la meilleure qualité et les réglages optimum, c’est juste le factuel de la donnée.

La vraie réalité du data scientist

« Il n’y a pas de vieux Data Scientists sur le marché, un Data Scientist senior a trois ans d’expérience » souligne Guillaume Bourdon. Le socle de base de ce métier présente trois composantes, les mathématiques et statistiques pour la culture des chiffres, la connaissance et maîtrise des outils d’analyse du marché pour répondre à la dite problématique, l’aspect stratégique à savoir la capacité de comprendre les enjeux et objectifs pour reformuler la réalité du besoin du client. Si Quinten intervient dans certaines formations Data Scientist, c’est précisément et concrètement pour faire le lien et l’adéquation entre la formation intellectuelle théorique et la réalité du besoin des entreprises et du marché. Former un Data Scientist est un vrai investissement de 6 à 9 mois, et pour Guillaume Bourdon « le propre de Data Scientist est d’être à l’extérieur d’une organisation, s’il est à l’intérieur, il va penser comme l’organisation ».

« La seule finalité du Big Data, c’est vraiment d’améliorer la performance et générer de la valeur » conclut Guillaume Bourdon.

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Data - Par Sabine Terrey - Publié le 02 avril 2015