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Un stratège qui voit grand (1/2)

Data - Par Kathleen Richards et Ed Scannell - Publié le 24 juin 2010
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Bob Muglia est vice-président senior de la division Server and Tools Business de Microsoft, laquelle pèse plusieurs milliards de dollars. A ce titre, il entend jouer un rôle central pour faire de l’éditeur un acteur de premier plan dans le domaine du Cloud Computing. Il incombera à Bob Muglia de s’assurer que Windows Azure et la plateforme de services Azure (Azure Services Platform) attenante soient pleinement opérationnels et compatibles avec les principaux produits d’infrastructure de Microsoft.

Bob Muglia a rejoint Microsoft à la fin des années 1980, afin de travailler dans le groupe SQL Server. Dans cette interview, il explique pourquoi il est convaincu que la plate-forme de services Azure sera la plate-forme de prochaine génération pour les développeurs.

Un stratège qui voit grand (1/2)

Selon le sentiment général, Microsoft serait en retard sur certains concurrents pour fournir une stratégie pour le cloud. Que pouvez-vous faire pour accélérer l’adoption de Windows Azure par les développeurs ?

Premièrement, l’idée sur laquelle nous travaillons est un concept incroyable au vu de l’état encore peu avancé de la situation. En effet, le marché n’a à l’évidence pas encore adopté les services basés sur le nuage Internet. Il reste très largement attaché à une approche « sur site », mais nous allons avancer très rapidement avec Windows Azure. Cela tient au fait qu’il s’agit d’une plate-forme de services. Elle nous permet donc d’adopter un cycle de versions plus régulier que lorsqu’il faut travailler avec les clients pour leur faire installer et déployer quelque chose.

 

Les développeurs qui utilisent Azure sont optimistes à son propos, mais ils se posent des questions sur le public ciblé. Qui, selon vous, va l’adopter en premier ?

La réalité est qu’une plate-forme de services Web comme Azure ratisse aussi large que Windows ou Windows Server et, au final, elle cible donc vraiment tout le monde. Mais nous allons, au départ, mettre l’accent sur quelques publics. Nous allons sans aucun doute chercher à séduire les start-up Web et les développeurs passionnés, autrement dit les personnes qui pensent pouvoir mettre en place quelque chose rapidement, le faire fonctionner et voir ce que le produit peut faire. Nous allons également cibler des personnes qui doivent résoudre des problèmes essentiels que rencontrent les grandes entreprises aujourd’hui, en particulier celles qui travaillent avec une multitude de fournisseurs et clients, et qui doivent se connecter à différentes organisations.

 

Existe-t-il des points de recoupement entre la plate-forme de services Azure et votre initiative SOA existante ?

A vrai dire, je dirais qu’il existe beaucoup de cohérence entre les deux. Lors de la PDC 2008, j’ai parlé de la plate-forme de services comme de la plate-forme de cinquième génération. La première était la plate-forme d’applications monolithiques. Elle a été suivie du client-serveur, du Web, des services Web ou SOA, et enfin des services par Internet. Nous assistons à une évolution importante entre la plate-forme SOA et la plate-forme de services. C’est le cas d’Azure. Dans le contexte d’applications SOA créées par les utilisateurs, à mesure qu’ils les modifient pour tirer parti des caractéristiques d’évolutivité horizontale d’Azure, ils peuvent réutiliser une grande partie du travail qu’ils ont accompli.

 

De quelle manière l’informatique va-t-elle évoluer avec le cloud computing ?

La plus grande incidence qu’aura la plate-forme de services sur les départements informatiques sera la réduction des personnes et du temps dédiés à la maintenance des applications informatiques. La grande majorité des budgets informatiques sont consacrés à l’exploitation. La raison pour laquelle les plates-formes de services sont différentes est le fait qu’elles sont architecturées afin de rendre inutile ce type d’intervention humaine pour leur bon fonctionnement. Aujourd’hui, vous pouvez externaliser ces coûts vers l’Inde et économiser quelques dollars, mais les économies sur le long terme ne sont pas aussi élevées car les coûts à l’échelle de la planète ont tendance à s’uniformiser dans une certaine mesure.

 

Les structures informatiques devront-elles héberger Azure dans les centres de données Microsoft ?

Nous les hébergerons dans les centres de données Microsoft, mais nous avons également dit que nous allons reprendre les concepts introduits dans Windows Azure pour les réintégrer dans Windows Server et nos offres de produits. Ainsi, les structures informatiques vont bénéficier des mêmes avantages lorsqu’elles vont faire fonctionner leur activité dans leurs propres centres de données ou ceux de nos partenaires. Les concepts qu’Azure va apporter au développement des applications et l’orientation services de l’écriture des applications existeront dans Windows Server, SQL Server, System Center et, à terme, dans tous nos produits.

 

Une autre critique concernant Windows Azure concerne l’approche trop fermée et centrée sur Windows de Microsoft.

Premièrement, il ne faut pas oublier que Windows est la plate-forme la plus utilisée dans le monde et nous pouvons exécuter une grande variété d’applications et modèles de développement d’applications. Nous avons parlé de la prise en charge de PHP et de tout un ensemble d’environnements distincts dans la plate-forme Azure. Par conséquent, je pense que nous serons très ouverts. Mais il est évident que notre objectif premier consiste à faire fonctionner Windows et les applications Windows, peu importe la plate-forme sur laquelle ils s’appuient.

 

VMware affirme que sa technologie peut gérer une multitude de charges de travail et d’environnements. Certains analystes affirment que l’éditeur a une approche plus souple que Microsoft.

Je suis en parfait désaccord avec cette affirmation. Les produits que nous proposons aujourd’hui, qu’il s’agisse de Hyper-V ou de System Center, sont compatibles avec Linux et un large éventail d’environnements. Nous faisons la part belle à la prise en charge de l’hétérogénéité dans nos produits existants. En fait, nous gérons VMware, mais ils ne gèrent pas Hyper-V. Notre approche de l’hétérogénéité est très large et ouverte, et va bien au-delà de ce que VMware souhaite faire de son côté. L’autre point important à souligner est que la virtualisation à elle seule ne permet pas de résoudre les problèmes liés à la réduction des coûts de propriété et de main-d’oeuvre dans l’exploitation informatique. VMware utilise un marteau et considère que tout ressemble à un clou. Ces technologies sont implémentées au niveau applicatif et VMware n’a aucun atout dans ce domaine.

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